Et la petite Julia s'en va-t-en Argentine...
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La vie n'est qu'une immense piscine municipale. Un aglomérat de générations, d'Adam et d'Eve presque à poil mais pourtant tragiquement déguisés. Le tout sous un soleil métallique, dont les rayons nous martèlent la nuque. Une souffrance travestie en exultoire, une façon de s'exiber et d'exercer son impitoyable jugement. Parce qu'une piscine c'est une foire aux différences, le moyen le plus efficace de démasquer l'inégalité. Les moches trainent avec les moches, les beaux gosses galopent les jolies filles, et la beauté n'a jamais été plus frappante puisqu'elle est désinhibée. Plus de rimmel qui tienne, de peau gavalnisée par un excès de fond de teint, les bourrelets affleurent et les regards sont éloquents.
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Le bleu omniprésent étouffe les rires, les moqueries perverses, personne ne voit le gang de Jenifer martyriser Philomène-La-Boulotte. Et personne n'est que tout le monde, si on y réfléchit. Oui la piscine n'est qu'un échantillon de notre existence ridicule, un microcosme grossi à la loupe. Chaque chose en son temps, à sa place. Les marmots dans le petit bain, qui pataugent, et pourtant le mot n'a jamais été connoté si positivement; les ados près du pentaglisse, scrutant du haut de ce qu'ils croient être leur dignité le défilé de l'espèce humaine, pointant le maillot qui baille, le bikini honteusement Pimkie, le sigle Chanel étincelant sur une poitrine trop petite. Des gamines de 14 ans se jaugent, se défient du regard, et le bassin devient alors le théatre d'une véritable guerre psychologique. Puis plus loin les petits couples s'enlacent dans le bassin à bulles, le trentenaire engueule son gamin sous l'oeil réprobateur d'une ménagère de 50 ans, un quotidien insignifiant est déballé, exibé, et finalement chacun se nourrit des tracas de l'autre et s'en réjouit tristement. Enfin, en marge de l'agitation, des petits vieux agitent des flotteurs en levant les jambes et essaient de se persuader qu'une heure d'aérobic suffira à maintenir leur squelette en place et à retarder la fin. La fin de quoi au fait.
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On hurle, on rit trop fort, on enfonce la tête de l'autre sous l'eau en essayant de se convaincre que tout ça n'est qu'un jeu après tout, le chlore nous irrite la rétine pourtant certains s'enfoncent dans le silence les yeux grand ouverts. Parce que la piscine n'est qu'un monde inversé, le bleu est sous nos pieds et plonger revient à s'élever au dessus de tout. Finalement.
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Oui je sais je suis bizarre, non je n'ai pas envie de me suicider ça-va-merci.
3 commentaires - ajouter un commentaire:
Mmm.
Un monde où la joie pour cetains omniprésente ne semble t'effleurer.
MDR. La meuf qui essaie de copier et de faire des jolies phrases.
Je suis fière que ce soit ma soeur qui ait écrit ça =) C'EST MA SOEUR QU'A ECRIT CA !!!
Tas la classe, pouffiasse.
Ouais t'écris vachement bien, mais par contre tu as oublié les couillons qui s'amusent à faire des bombes du haut du cinq mètres et qui se font des plats dans les privées, réduisant ainsi considérablement leur fertilité. Ah oui au fait : VENDS TON PORTABLE !!!
C'est pour ça qu'il faut avoir une piscine.
Quand j'y repense, quand j'étais petit, ma mère nous mettait une bassine remplie d'eau, avec des playmobils, des chevaux en plastiques. Et on était heureux comme tout, les pieds dans l'eau.
On finissait toujours par avoir le cul mouillé.
Je crois que tu ne connais pas ce que c'est que d'avoir un pénis ma grande. C'est toi qui doit te coltiner le moule-bite ? Parfois, le monde des garçons est pire...
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