Le prochain Gondry sera une adaptation de l'Ecume Des Jours. La vache, cette simple phrase aurait suffi à me faire vasciller (Gondry, Boris Vian... réveillez-moi!); il a fallu que je lise que Chloé serait jouée (sublimée...?) par Audrey Tautou. De quoi tomber les quatre fers en l'air les enfants. La sortie est prévue pour 2013, mais les premiers visuels émergent doucement... Ne sont-ils pas terriblement oniriques? Je tremble bien sûr que cette histoire sublime sur le papier soit dénaturée par les caméras, je frissonne à l'idée des libertés que prendra sûrement Gondry... Omar Sy en Nicolas...? Gad Elmaleh en Chick? Des choix un peu "cheap" à mon goût. Et de façon générale, les acteurs choisis sont bien plus vieux que les personnages candides et innocents qu'ils sont sensés incarner. N'empêche qu'on retrouve la chouette Charlotte Lebon. Et Romain Duris en Colin, l'amoureux de Cholé, la fille au nénuphar dans le poumon droit, dont la chambre rapetisse à mesure que sa mort approche (mais quel histoire les enfants, quel histoire!). Choix honnête, du moins je le crois, même si j'attends de voir sa façon d'être Colin (la mèche ténébreuse et le jeu un peu détaché de notre Romain national suffisent à faire planer le doute). Cette sortie est en tout cas une merveilleuse nouvelle, dont je ne pouvais pas manquer de parler ici. On en reparle? Bises les p'tits loups!
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dimanche 26 août 2012
jeudi 26 juillet 2012
( Nénette x 3 ) ⁵
Tiens, ça faisait longtemps que je n'avais pas balancé ici quelques uns de mes triplets coups de coeur ciné-ou-bien-musique-ou-bien-télé-ou-bien-web... C'est parti!
J'adore Mai Lan. Cette syper artiste, je la connaissais via son titre Gentiment je t'immole, tiré de la BO du film Sheitan, un titre qui m'a marqué il y a de ça plusieurs années, pour ses paroles complètement dégueulasses, chantées sur une mélodie presque enfantine, du pur génie, qui fait jaser bien comme il faut. Je l'ai redécouverte en écoutant la playlist des "coming-nexts" du Grand Journal (j'adore le Grand Journal) sur Canal. Alors ça il faut que je vous en parle aussi. Le Grand Journal a pour habitude génialissime de changer chaque semaine la bande son de son générique, en puisant parmi les pépites qui font généralement le buzz sur internet. Vous cherchez une playlist sympa pour animer une soirée, ou tout simplement pour vous faire plaisir? Les listes complètes des coming-nexts depuis 2004 sont sur Wikipédia, et les playlists un peu partout sur deezer, grooveshark ou spotify. C'est LE PIED. J'ai redécouvert Mai Lan de cette façon là, très intriguée par cette chouette chansonnette (que je vous ai postée ci-dessous) très Lily Allen (et j'adore Lily Allen, aussi).
>> I C I <<
J'adore Diglee (aussi). Ses dessins, son humour, son incroyable sens de l'auto-dérision, et surtout sa façon d'être elle, d'assumer ses cheveux couleur licorne, son sens inné de la paillette, mais aussi sa gravité, parfois. L'histoire qu'elle raconte dans ce billet, sublimement griffonnée, est déchirante, belle à en chialer. Je le redis: j'adore Diglee.
J'adore Louise Bourgoin. Mais genre, si je devais échanger mon existence avec celle de quelqu'un d'autre, je serais Louise Bourgoin, sans hésitation. Cette fille est super chouette, elle est splendide, fine, génialissime de drôlerie, et complètement décomplexée. J'ai vu à peu près tous films, je trouve qu'elle apporte à n'importe quelle comédie franchouillarde une touche hyper classe et un chouïa intello. Lundi, dans le train qui m'amenait chez moi, j'ai vu L'amour dure 3 ans, de notre Beigbeder national (j'adore Beigbeder, oui!). Je ne m'y attendais pas, mais j'ai trouvé ça hyper chouette, hyper frais, vraiment bien. J'avais ressenti à peu près la même chose après Un heureux évènement... Le cinéma français, avec Louise Bourgoin, c'est vraiment trop funky les enfants (objectivité zéro, je sais).
mercredi 30 mai 2012
Nénette, Martha, Marcy May & Marlène.
Un petit billet post-it, pour vous parler rapidement du dernier chouette film que j'ai vu, Martha Marcy May Marlene, de Sean Durkin, introducing Elisabeth Olsen, la cadettes des soeurs jumelles superstars du même nom (elle a d'ailleurs la même frimousse!). C'est un scénario tout en flashbacks, qui retrace le parcours de Martha (et Elisabeth Olsen en fait une interprétation fascinante), prisonnière pendant deux ans d'une secte des monts Catskill, en apparence une sympathique ferme de style amish en pleine cambrousse, qu'elle a rejoint dans un moment de faiblesse, où elle se sentait seule et délaissée. Evidemment ça n'est pas un film léger, et la tension grandit avec la découverte progressive des secrets et des vices que cache cette grande maison où tous vivent en communauté sous l'égide du charismatique Patrick, partageant tâches et vêtements, ne mangeant que ce qu'ils cultivent... suivant donc à priori un mode de vie un peu hippie plutôt sympathique (m'enfin moi partager mes tee-shirts et mes culottes et manger des patates tous les soirs c'est quand même pas trop mon kiff). Alors que le film s'ouvre sur la fuite de Martha, qui part se réfugier chez sa soeur après deux ans d'absence, on découvre petit à petit, par des flashbacks et des parallélismes entre passé et présent (qui font d'ailleurs qu'on se perd peu à peu dans la folie de Martha), la face caché de cette maison: gourou qui règne en maître, purification par le viol (je vous avais dit que c'était sympa!), aliénation mentale, partage des corps, initiation au meurtre, perte de l'identité. Martha est rebaptisée Marcy May, ou Marlene, le prénom que se donnent toutes les habitantes lors de leurs rares contacts avec l'extérieur. Malgré toutes ces horreurs, la plus grande torture de ce film reste pourtant sa fin, vous savez ces fins ouvertes et pleines de questions à la Inception, où vous ne croyez que ce que vous voulez. C'est terrible de rester sans réponse à la fin de ce film, Sean Durkin tu es un génie, mais je ne te remercie pas. Enfin, même si je conseille ton film de toutes mes forces hein.
mardi 15 mai 2012
( Nénette x 3 ) ⁴
Coucou à tous! Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas publié ici un trio télé/ciné/musique coup de coeur. Et pourtant, pas mal de jolies choses sont venues se prendre à mon filet dernièrement!
Je commence en vrai Nénette craignos, avec une vidéo d'Al.Hy, oui oui celle de the Voice. Je n'ai jamais eu honte de dire ici que j'étais une bouffeuse de ce genre d'émissions bruyantes, présentées dans un français approximatif par des types en plastique, et constituées pour moitié de réclames. Je les regarde généralement pour le fun, et souvent en tombant dessus la première fois complètement par hasard, et puis ensuite parce que j'ai cette faculté très flippante de m'attacher très fortement (mais genre très très fortement) à certains candidats. Dans le genre d'Al.Hy. J'ai honteusement enrichi TF1 d'un SMS samedi soir en votant pour elle, pour rien en plus puisqu'elle s'est pris une belle raclée, alors qu'elle semblait favorite, enfin j'en sais trop rien au final. Je l'aime parce qu'elle est le sosie de ma petite soeur, même tignasse qui n'a pas vu un peigne depuis bien longtemps, même look de poupée destroy, même regard un peu triste. Qu'elle ressemble à ma soeur est un argument absolument pas objectif, j'en conviens. Si je l'aime, c'est aussi parce qu'elle est très chouette, et très folle (ce qui est cette fois-ci un argument de poids, non?). TF1 n'autorisant pas la diffusion des vidéos de ses prestations ailleurs que sur son site (les bâtards!), je ne peux pas vous poster ici sa reprise de Wuthering Heights de Kate Bush (reconnaissons quand même qu'ils se sont lâchés sur le choix des titres cette année, qu'est-ce qui se passe, on est bien sur la 1 pourtant!), enfin si j'ai déniché la version audio ici, mais ne pas la voir déambuler dans ses collants bleus, c'est quand même un peu nul. Bref c'est ma soeur avec des yeux bleus et les dents un peu de travers, et je l'aime.
2ème fille un peu barrée de cette sélection... Alex Winston, ma chanteuse du moment, celle de mon poto Tibo aussi. Le genre de fille qu'on voudrait toutes être. Un an de moins que moi mais le cinquantuple de mon talent, elle a une voix du tonnerre, joue d'un tas d'instruments, fait des compos trop cool, mais SURTOUT, organise des petites sessions marche/chant dans la rue avec ses potes, où elle chante (bien, forcément) à plein poumons en tapant dans ses mains, et c'est sacrément chouette. Bref je ne peux que vous encourager à l'écouter, elle est assez présente dans ma playlist (dans la barre de menu à droite), mais je vous mets un autre morceau juste ici, parce que je suis sympa.
Terminons avec un film que j'ai vu récemment, bien qu'il soit sorti l'année dernière (comme d'hab j'ai envie de dire hein). La Source des femmes... Un joli bijou, tourné comme un conte très actuel, qu'on a quand même du mal à greffer à notre époque tant les conditions de vie de ces femmes (marocaines, algériennes? On ne sait pas vraiment, l'histoire se vit comme une bulle hors du temps et de l'espace) sont différentes des nôtres. C'est naïf, mais suffisamment bien dosé pour nous interpeller. C'est un film sur la beauté des femmes qui se regarde comme une fable, avec une jolie morale à méditer pour les hommes de tous pays, de tous âges. Bon évidemment si vous le regardez avec votre amoureux, attendez-vous à subir des blagues machos tout le reste de la soirée, du genre "tu vas me chercher de l'eau?", bref lourdeur te voilà! Le seul bémol: je trouve vraiment dommage que les dialogues soient en français et non en arabe sous-titré, comme les chants qui ponctuent le film... Le côté authentique en prends un coup. Mais bon, c'est frais, charmant, magnifique à regarder et on retrouve Hafsia Herzi et Leïla Bekhti, qui sont deux sublimes actrices. Je vous le conseille donc, sincèrement.
jeudi 10 mai 2012
Nénette, Un Prince, Une Princesse.
Je ne l'avais encore jamais vu. Je suis sous le charme de Princes et Princesses, le film d'animation de Michel Ocelot (qui commence à dater!), en théâtre d'ombres. Une succession de six contes un peu loufoques. C'est magnifique, touchant... et très inspirant! Mon préféré? Le sixième et dernier conte, que je partage avec vous ici. Bonne journée à tous, profitez bien du soleil!
vendredi 20 avril 2012
Nénette Pâlit Devant La Nuit.
Ca y est, je l'ai vu. Il était temps hein. Car c'est sincèrement un des films les plus sublimes qu'il m'ait été donné de voir. Pour le travail des costumes et des décors, certes, mais aussi pour l'expression de la fragilité des héroïnes, même si le film est très dur. Mais dieu merci il n'est surtout pas la porte grande ouverte à un déballage de chair, de scènes crues. Au contraire, il reste assez pudique, même si évidemment il n'est pas tout public. C'est beau, triste, étonnant, très travaillé et à mon avis très documenté. J'ai toujours été fascinée par l'univers des maisons closes, cette ambiance un peu glauque mais tellement secrète. Ce qui m'a le plus intéressée dans ce film, ce n'est pas réellement les relations qui unissent les belles à leurs clients, mais plutôt la révélation de leur quotidien, des journées de ces filles de la nuit, de cet entretien de la perfection qu'elles représentent. C'est un joli bijou très audacieux, et je dis un immense bravo à toutes les comédiennes qui ont pour le coup donné leur corps à leur art. Et qu'est-ce qu'elles sont belles, dans leur ennui. L'Apollonide, c'est comme un soupir, comme une bulle de champagne qui explose. Et pour couronner le tout la musique est A TOMBER. La preuve, je m'arrête de parler pour vous en faire profiter. Bises!
dimanche 1 avril 2012
Nénette & Ryan.
Vous connaissez cette manie que j'ai de voir les films 143 ans après leur sortie en salle? Ben voilà, j'ai regardé Drive la semaine dernière. Puis Crazy Stupid Love. Puis The Ides Of March. Ca y est vous avez saisi où je veux en venir? Oui-oui, 143 ans après le buzz Ryan Gosling, je me consume enfin d'amour pour lui haha. C'est fou quand même le phénomène Ryan. Parce que je l'avais déjà vu jouer, dans Love & Secrets notamment, où j'avais trouvé son physique passable (sacrilège!). J'avais tout de même noté qu'il était bon acteur, mais bon le côté blondinet aux yeux mouillés me laissait un peu de glace. Et la passion que je voyais se déchaîner autour de lui m'énervait. SAUF QUE. Sauf que depuis j'ai regardé Drive. Et les enfants, je crois que ce film est le bouton sur lequel il ne fallait pas appuyer. C'est étrange comme un rôle peut changer un acteur. Je vous assure que si vous ne l'avez pas vu, 20 minutes vous suffiront à virer hystérique et à entrer en transe. Parce que dans Drive, Ryan est CRAQUANT (et de ce fait, il le devient dans tous ses autres films, logique implacable). Malgré ses cinq phrases de texte (en deux heures, et pourtant il est le personnage principal, oui c'est fou). Je crois que c'est ça, le truc de Drive. C'est un film un peu hypnotique, la musique est sensas, l'ambiance est incroyablement pesante, l'histoire horrible il faut l'avouer (si vous n'aimez pas le sang et les gens qui meurent, forcez-vous quand même hein). Et puis il y a Ryan, la brute réfoulée par un physique d'ange et une gentillesse à tomber par terre. Et son menton un peu de traviole vous fait l'aimer encore plus. Ryan ne dit pas grand chose dans ce film, à part "hey", "yeah", ou "okay" (mon dieu ses "okay"!!! Je ne verrais plus ce petit mot ridicule de la même façon désormais). Mais c'est justement parce que Ryan est mystérieux et peu loquace qu'il y a hystérie. Bref. Ryan Gosling est mon nouveau Robert Pattinson. Je sais, un seul post en cinq jours pour vous dire ça, c'est un peu la loose. Mais bon j'assume, j'assume. A très vite les enfants. Bises!
dimanche 11 mars 2012
( Nénette x 3 ) ³
Salut les gens!
Aujourd'hui troisième version de mon triplet Télé/Ciné/Musique...
La série Kaboul Kitchen... Une création Canal + (je ne regarde plus que cette chaîne depuis quelques temps, la télé c'est vraiment plus ce que c'était...), une dizaine d'épisodes, Gilbert Melki en sexy quadragénaire (avouez qu'il a un petit côté hot! Ou je sombre définitivement dans la folie, après mon petit crush sur Joey Starr?) ... Non franchement, Kaboul Kitchen ça a été un coup de coeur inattendu, et je me suis surprise à être fidèle au poste, tous les lundi soir à 21h. L'histoire (celle d'un français qui s'en met plein les poches avec son resto/boîte pour expats mixant filles au bord de la piscine et alcool à gogo en plein Kaboul) est débile, les décors sont complètement nuls, mais le second degré est permanent, et certains personnages à mourir de rire. Alors voilà, c'est français, c'est un petit budget, et ça se passe à Kaboul, mais qu'est-ce que c'est chouette! Et la bande-son! Une tuerie! Du fond du coeur, je vous le conseille. Rien à voir, mais je profite de cet intermède séries pour clamer haut et fort combien je détesteeeee l'idylle Blair/Dan dans Gossip Girl. Alors Josh Schwartz on arrête un peu de faire des bêtises, et on nous refait palpiter les entrailles avec les amours impossibles de Blair et Chuck. Sinon Nénette ne va pas tarder à foutre le camp hein.
We need to talk about Kevin... que j'ai enfin vu. Vous remarquerez que je vois tout avec au moins un an de retard. Enfin passons. Je ne vais pas redire tout ce qui a déjà été dit sur ce film, il est juste extraordinaire, poignant, incroyablement mis en scène, et il fait mal, mal au coeur, du début jusqu'à la fin. Tilda Swinton est plus percutante que jamais, en mère malmenée par son fils, dont les différents acteurs (l'histoire est un puzzle de souvenirs, de sa naissance, jusqu'à ses 16 ans, où il va commettre l'irréparable) sont aussi terrifiants les uns que les autres. Bon franchement c'est une histoire horrible, d'autant plus pesante que les dialogues sont rares, tout se joue dans les regards, les actes, dans la compréhension du processus, qui amène de façon irréversible vers la chute, terrible. Le plus dur je crois, est d'observer ce garçon faire le mal, de le haïr dès ses cinq ans parce qu'il est juste haïssable, sans vraiment comprendre l'origine de sa noirceur. Pas vraiment de place pour une seconde chance, dans We need to talk about Kevin. Asseyez-vous bien et prenez-vous une belle claque. Je vous jure qu'on ne sent plus la même après. Et une autre parenthèse, tiens: j'ai enfin vu Intouchables, ça y est. Allez j'avoue, j'ai été un peu trop réticente sur ce coup. J'avoue aussi qu'à certains moment je me suis bien fendue la poire (la scène de l'opéra!). Mais franchement quoi! Je n'aurais jamais investi une place de ciné pour ça! Je cherche encore ce que j'ai manqué. La "petite étincelle" qui a mis le feu aux poudres. Bah non, rien. Je continue de creuser hein, je continue...
L'album The House de Katie Melua. L'avant dernier, et non pas le dernier opus Secret Symphony. Alors Katie Melua et moi, c'est une longue, longue histoire d'amour. Je la suis depuis ses débuts, je connais son deuxième album Piece by Piece sur le bout des doigts. Avec le temps, j'avoue que je n'en en ai pourtant plus fait ma priorité. Elle est divine, ses chansons sont divines, sa voix est divine, mais son univers jazzy/folk doucereux m'avait un peu endormie (même s'il reste hors du commun et que je cris alelujah lorsque je vois son succès). Je l'avais délaissée en gardant bonne conscience, en voyant qu'elle enchaînait les albums, et qu'elle cartonnait. Puis patatras, le 4ème album The House, qui se veut paraît-il différent, ne décolle pas vraiment, la promo ayant été écourtée suite à l'hospitalisation de Katie, surmenée. Je me mets donc à écouter The House (complètement à la bourre, comme d'hab donc), il est GENIAL. Un heureux mélange de cet univers jazzy qui la caractérise bien, et de sonorités électro. Fou! Je retombe amoureuse de la belle! Si je parle aujourd'hui de The House, c'est en grande partie car je viens d'écouter le nouvel opus, Secret Symphony, qui est certes de grande qualité, mais dans lequel elle a clairement renoncé à ses envies d'innovation... Vraiment dommage. Mais bon, ma Katie reste ma Katie hein.
mardi 31 janvier 2012
( Nénette x 3 ) ²
Et voilà, trois nouvelles petites pépites multimédia qui me font craquer...
en plein dans cette douce brise qu'est 2012!
American Horror Story... En fait ce post, c'est surtout pour vous parler de cette série. Oh-mon-dieu-oh-mon-dieu! Je n'ai jamais connu ça. Elle est toute fraîche, sortie en septembre 2011 aux USA. Depuis quelques temps, j'aime bien me coller des frissons dans l'échine, trembler un peu. Lorsque j'ai entendu parler de cette série d'épouvante, je me suis dit que j'allais me risquer à en savoir plus. Les enfants, je ne savais pas à ce moment là que je prenais la décision de ma vie (ouais ouais)! Une famille américaine qui prend un nouveau départ en emménageant dans un vieux manoir californien à l'histoire un peu (un peu? haha) sanglante... à priori le scénario ne paie pas de mine. Ne vous y fiez pas mes poulets! Pendant une semaine je n'ai pas pu prendre de douche sans ouvrir le rideau toutes les quatre secondes pour vérifier que personne ne me guettait dans un coin avec un air bizarre sur la tronche. American Horror Story, c'est un conte ébouriffant, filmé à l'ancienne, avec Jessica Lange en guest star. C'est une histoire d'amour immorale entre la jeune Violet et le (merveilleusement sexy) fantôme Tate, qui vous prend au tripes et vous fait cracher des larmes. C'est fou, complètement hors limites, pas seulement terrifiant, c'est beau, aussi. Les enfants, j'ai tout simplement adoré-adoré-adoré. Et alors que je l'ai à peine terminée, je m'apprête à remettre le couvert, jusqu'à la connaître par coeur (bah oui la saison 2 n'est même pas encore tournée). Je vous la conseille, oui, même à vous les plus frileux, ou les non amateurs d'horreur. Allez, un petit frisson de temps en temps, je vous assure que ça peut être délicieux.
Take Shelter... film avec lequel j'ai commencé ma mise à jour cinématographique, ça y est! Pas trop tôt hein! J'ai donc vu ce film américain, salué par la critique, au casting pourtant à priori pas spécialement accrocheur (on repère essentiellement des acteurs qu'on voit la plupart du temps dans des seconds rôles)... C'est pourtant un très bon film, beau, étrange et très éprouvant. Il raconte l'histoire d'un père de famille en proie à un mal être, aux démons de son passé... qu'il ressent sous la forme d'un pressentiment, de la certitude qu'une catastrophe va se produire. Il va alors se lancer dans la rénovation et l'élargissement de son abris anti-tempête, avec obstination, malgré un ciel sans nuage, et surtout l'incompréhension de ses proches, bravant leur colère, allant jusqu'à hypothéquer sa propre maison. J'ai beaucoup aimé cette façon de filmer la folie, en se plaçant du point de vue de cet homme (on ressent ses rêves terrifiants, on croit avec lui à ses hallucinations), mais aussi l’ambiguïté qui surnage pendant tout le film: Curtis est-il en train de sombrer, ou bien est-il tout simplement extra-lucide? Vraiment, Take Shelter est un film d'un genre unique, entre le drame psychologique et le scénario catastrophe. Donc à voir, cela s'entend!
L'album éponyme de la chanteuse Oh Land... Je l'avais déjà écouté sans y prêter une grande attention. Puis mon ami Tibo m'a fait découvrir un titre de son premier album Fauna. Je suis vraiment tombé amoureuse de ce style, j'ai écouté Fauna en entier, puis le nouvel album, avec attention cette-fois. J'aime beaucoup, c'est étrange, féérique, parfois vraiment très électronique. J'ai eu un énorme coup de coeur pour les visuels de l'album Fauna, pour ces mélanges entre l'animal et l'humain... et aussi pour l'histoire de cette chanteuse danoise, ancienne danseuse stoppée dans sa carrière par une blessure, qui continue désormais à s'évader en produisant sa musique. Et soit dit-en passant, la belle Oh Land a un physique de mannequin, et une garde-robe à se damner. Perfection sur pattes? Moui je crois bien que c'est ça. Et c'est énervaaaaaaant! :p
mercredi 18 janvier 2012
Nénette & Trois Trains De Retard.
Figurez-vous que hier soir, j'étais fermement décidé à refaire un billet musique/ciné/petit écran, en plein dans l'actu de 2012. J'avais la musique sympathique + la série sur laquelle je bloque en ce moment... Et puis j'ai réalisé que le dernier film que j'avais vu en salle était Moneyball (j'ai vu aussi Sleeping Beauty sur mon PC, mais cette petite chose très particulière ne m'a pas convaincue, donc retour à la case départ). J'ai donc réalisé que j'étais fortement à la ramasse, d'autant plus que niveau cinéma, 2012 semble bien parti pour suivre la lancée de la très belle année 2011. Du coup j'ai refait l'inventaire de tous les films que je m'étais promis de voir. Parmi ma sélection, à peine 3-4 films sont tout-neufs-tout-récents, donc excusables. Pour le reste, je suis à la bourre les enfants, c'est un scandale. Je vais donc vite remédier à tout cela, pour vous faire en vitesse un beau billet so 2012. Une envie parmi ces jolies petites choses?
dimanche 8 janvier 2012
Nénette A Trouvé Son Joyau.
Et voilà, le premier film visionné en 2012 que j'applaudis à m'en faire mal aux mains. Precious, une pépite de 2008, réalisé par Lee Daniels, adapté du roman "Push" de Sapphire. J'avais vu sa bande annonce à l'époque, m'étais dit "ohlala celui tu ne le rates pas", puis comme d'habitude j'avais oublié... Aujourd'hui, je me scandalise...! Comment passer à côté de Claireece Precious, ado de 16 ans dévorée par l'obésité, maltraitée physiquement par sa mère (qui l'avait pourtant baptisé "Précieuse" à sa naissance), enceinte du deuxième enfant de son père... et si vous croyez avoir saisi la trame du film, dites-vous que vous n'avez lu là que la partie immergée de l'iceberg. Interprétation magistrale de Gabourey Sidibe (qu'on retrouve dans un registre un peu plus léger dans The Big C, vous savez, une de mes séries du moment!), réalisation incroyable, le film est un des plus humbles que j'ai jamais vu malgré l'abominable histoire qu'il raconte. Evidemment il a fait scandale, notamment auprès de certains membres de la communauté noire qui se sont vus stigmatisés, mais je le crois plutôt au service de la réalité, brutale, violente, quelle que soit sa couleur. Ce que je préfère retenir, c'est qu'il a été porté jusqu'aux Oscars par son magnifique casting afro-américain, et qu'il a mis en lumière et récompensé des actrices superbes. Le petit bonus qui fait la différence, c'est la présence de deux super guests: Lenny Kravitz en aide-soignant, et surtout Mariah-Carey-cheveux-sales-pas-de-maquillage-et-pelure-crasseuse-sur-le-dos en assistante sociale. Oui, rien que pour ça je vous conseille de vous y attarder. Et vous savez quoi... là aussi il est question de papillons.
vendredi 23 décembre 2011
Nénette & Une Vingtaine De Minutes.
Voici à mon sens les deux chouettes nanas du moment:
Pourquoi si chouettes? Parce qu'elles sont les héroïnes des deux séries hyper efficaces dont je suis tombée sous le charme récemment. Des épisodes de vingt minutes, girly et hilarants. Vous savez, on a toujours des petits moments de flottements "cérébraux" dans une journée, qui ne durent souvent qu'une poignée de minutes à peine, au cours desquels on effectue bêtement une tâche sans vraiment connecter notre cerveau: lissage des cheveux, rangement du bureau, repassage d'un petit tas de fringues... Dans ce moments-là, je lance généralement un épisode d'une de mes séries, mais ces derniers étant souvent plutôt longuets (autour de la quarantaine de minutes), et ne pouvant me résoudre à les stopper lorsque j'en ai fini avec mon repassage, je fais la larve une demi-heure de plus jusqu'au dénouement. Il y a une petite semaine, j'ai donc décidé de chercher des petites sitcoms toutes fraîches, et après avoir lu beaucoup de bien à propos de The new girl et 2 broke girls, sorties en septembre 2011 aux USA, j'ai décidé de m'y mettre. Sage initiative! Zooey Deschanel alias Jess en fille complètement marteau qui s'installe en colloc avec 3 mecs après une rupture difficile, ou le duo Kat Dennings/Beth Bers alias Max/Caroline en serveuses fauchées qui décident de monter un improbable business de cupcakes... même si résumés par ma misérable plume ces scénarios ne paient pas de mine, ils sont pourtant hyper funky! C'est vraiment incroyablement drôle, un peu à la sauce Friends ou HIMYM mais pour le coup vraiment ancré en 2011, et il y a sans cesse des références musicales/internet/etc hyper marrantes. Je crois que ce qui me séduit le plus, c'est de voir des super nanas mener à elles toutes seules chaque épisode, enchaîner des super vannes, faire le show, exister uniquement par leurs voix et mimiques dans leurs décors en carton. Tout ça change des soupirs de Grey's Anatomy, des budgets fringues phénoménaux de Gossip Girls, ou des Houswives désespérées sans leurs acolytes masculins. Si j'ai eu un gros coup de coeur pour Zooey Deschanel (cette fille est aussi chanteuse dans le super groupe de folk She & Him, joue du banjo, a une frimousse trop mimi et une allure de rêve sur les tapis rouges, bref c'est un peu la fille à qui on voudrait toutes ressembler), la meilleure note va tout de même pour moi à 2 broke girls, pour le trio formé par la blonde Beth ex milliardaire complètement plumée à qui il ne reste plus que son cheval, la brune Kat sans le sou qui la "prend sous son aile", et leur cupcakes dont la glaçage insulte leurs clients. Leur petit plus, c'est cette impression qu'elles sont constamment sur le point d'éclater de rire lorsqu'elles jouent. Bref, fiez-vous à mon enthousiasme et lissez-vous les tifs devant ces petites merveilles! Et sur ce, je file! Cet aprem c'est gâteaux sablés en forme de sapin de Noël! Mon dieu qu'est-ce que j'aime les fêtes!
dimanche 11 décembre 2011
Nénette x 3.
Musique / Ciné / Télé !
3 petites choses sympathiques de saison, à savourer là tout de suite!
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L'album Je suis au paradis de Thomas Fersen. Parce que Thomas Fersen, je l'adore et l'adorerai éternellement. Il manque beaucoup de poètes à la chanson française, à vrai dire je n'en connais que deux qui soient des vrais de vrai: Fersen et Tété. Le plus de mon Thomas Fersen, c'est son univers onirique, ses albums qui sont de vraies malles aux trésors, et surtout s'articulent chacun autour d'un thème bien précis. Dans le dernier, Trois Petits Tours (une merveille!), c'était le voyage, les vieilles valises, le rêve. Dans celui-ci les maisons hantées, l'étrange, les squelettes de la Foire du Trône. Et yes, vous l'avez compris, tout ça a un fort potentiel nenettien!
L'album Je suis au paradis de Thomas Fersen. Parce que Thomas Fersen, je l'adore et l'adorerai éternellement. Il manque beaucoup de poètes à la chanson française, à vrai dire je n'en connais que deux qui soient des vrais de vrai: Fersen et Tété. Le plus de mon Thomas Fersen, c'est son univers onirique, ses albums qui sont de vraies malles aux trésors, et surtout s'articulent chacun autour d'un thème bien précis. Dans le dernier, Trois Petits Tours (une merveille!), c'était le voyage, les vieilles valises, le rêve. Dans celui-ci les maisons hantées, l'étrange, les squelettes de la Foire du Trône. Et yes, vous l'avez compris, tout ça a un fort potentiel nenettien!
Le film Les Adoptés, de (mon adoréééééééée) Mélanie Laurent. La jolie surprise de fin d'année. Car sincèrement, je ne m'attendais pas à ce que la réalisation soit aussi travaillée: profondeur de champ, flous, travail sur les décors (le papier-peint dinosaures du petit garçon!!), musiques envoûtantes... Certes on entendra dire que c'est un remake des Petits Mouchoirs, mais si tous les films qui évoquent l'angoisse de l'attente à la suite d'un tragique accident doivent désormais rendre des comptes à Guillaume Canet (qui n'a pas en plus signé le film du siècle), on n'est pas sorti! Les actrices sont splendides, le film est beau, bref Mélanie Laurent je continue de te vénérer à la limite de la jalousie!
La série The big C, avec Laura Linney, vous savez la fille de Love Actually à qui on a envie de donner des gifles lorsqu'elle sacrifie sa nuit avec son appolon de collègue dont elle a toujours été folle amoureuse pour répondre au téléphone... Remember? Dans The big C, dont la saison 1 est actuellement diffusée sur Canal +, elle joue une mère de famille assez ordinaire qui apprend subitement qu'elle est atteinte d'un cancer en phase terminale, et qui, ni une ni deux, va décider de profiter des derniers mois qui lui restent pour enfin vivre sa vie. Là voilà qui creuse des trous dans son jardin, brûle son canapé, fait la roue dans les couloirs du lycée où elle enseigne. C'est très drôle, très triste aussi, et surtout très joli. Et ça tombe un peu du ciel lorsqu'on est à jour en Glee-Gossip Girl-Desperate Housewives-Grey's Anatomy-Mad Men (le chômage, vous dis-je!). Bref c'est à voir les amis!
vendredi 2 décembre 2011
Quand Nénette Rêve Au Loup C'est Lola Qui Saigne.
Ce film est scandaleux. Mais genre, vraiment immonde, dans ce qu'il montre. Il m'a remué le ventre dans tous les sens, m'a fait fermer les yeux. Vous l'avez compris, je poursuis dans ma lignée d'articles à propos de films un peu dissidents. Lolita, c'est avant tout un livre de Nabokov, puis deux films, un premier de Kubrick, un deuxième d'Adrian Lyne, dont sont tirés les images ci-dessus-dessous. J'ai lu le livre après avoir vu le film de Lyne, et mon dieu c'est une merveille littéraire. Je crois que je n'ai jamais lu un livre aussi bien écrit, aussi beau, et encore, je ne me suis pas attelée à la version originale. Mais la vache, qu'est-ce que c'est dérangeant. J'ai grimacé, grimacé, grimacé sans cesse à sa lecture, tant l'histoire de M. Humbert Humbert, dévoré d'une passion franchement charnelle pour la petite nymphette Lolita dont il a la garde, est contre-nature. Lolita a 12 ans dans le livre, lorsqu'elle et Humbert deviennent amants, 14 dans le film. De plus, en choisissant une actrice un peu plus âgée que le rôle (Dominique Swain avait 17 ans à l'époque, elle était donc tout de même encore mineure... ce qui explique pourquoi chaque scène nécessitait la présence d'un témoin, et que les acteurs étaient protégés de "coussins" pour éviter tout contact direct), je suppose qu'Adrian Lyne a essayé d'apaiser le scandale, scandale qui a de toute façon fait rage à la sortie de cette adaptation. Car ce qui était sous-entendu dans le film de Kubrick est franchement dévoilé dans celui de Lyne. Il n'y a cependant aucune scène osée, le film est "simplement" une petite torture morale, et met extrêmement mal à l'aise. Ce qui ne m'a pas empêché de le trouver magnifique. La petite Lolita joue divinement bien, et Jeremy Irons et son regard totalement fou font des noeuds avec nos intestins jusqu'au dénouement final. Ce qui rapproche ce film de My Little Princess, c'est cette violence à la limite de l'inceste, imposée par le parent (ou le "substitut" de parent), mais d'un autre côté toléré par l'enfant. Dans le film d'Eva Ionesco, le violence naît dans les photos décadentes que la mère fait de Violetta, chez Adrian Lyne elle existe bien sûr dans les rapports physique entre Humbert et la petite Dolores. Et dans les deux histoires flotte le même concept de chantage progressif entre le parent et l'enfant: si tu me fais ça je te donne ça. Sincèrement horrible.
"Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-li-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois reprises, contre les dents. Lo. Li. Ta." (une merveille d'écriture je vous dis)
J'ai préféré le roman au film, pour le style incroyable, et aussi pour le fait que tout est dit très explicitement, mais d'une façon tellement ciselée et travaillée, qu'au final l'horreur semble simplement sous-entendue. Dans un film, il est toujours difficile d'avoir un rendu pareil. Mais la pureté de l'actrice Dominique Swain, sa façon de nous faire oublier l'ignominie de sa relation avec H.H., le talent d'Adrian Lyne qui fait finalement de ce film une histoire d'amour, à sens unique, et complètement déchirante, tout ça me fait placer Lolita dans ma liste de films hautement estimés. Et puis, il faut aussi avouer que niveau fringues (l'Amérique des années 50, arg!) et décors, j'ai été comblée! En espérant vous avoir un peu incités à le voir... Je vous envoie des bises!
vendredi 25 novembre 2011
Nénette, Eva & Irina.
Je vais vous avouer quelque chose. Mes films préférés sont ceux qui dérangent un peu les codes de la morale, qui choquent, mais tout en restant subtils, qui provoquent un vrai remue-ménage intérieur. Ce que je préfère, c'est lorsque pour couronner le tout, l'histoire se base sur un fait réel, ou sur un bouquin, ce qui me permet généralement d'en lire plus sur le sujet, de fouiller sur le net pour démêler le vrai du faux. Récemment plusieurs films m'ont chatouillé l'estomac, et même s'ils ont des thématiques différentes, ils se rapprochent dans la façon dont ils dérangent. J'aimerais aujourd'hui écrire un petit paragraphe sur l'un d'entre eux, My Little Princess, premier film d'Eva Ionesco, inspiré de son enfance, que j'ai vu pendant ma période (hélas toujours en cours) de convalescence. Je vous dirai un mot des autres ces prochains jours...
Ce film m'a vraiment bouleversée. Eva Ionesco, fille d'Irina Ionesco, a créé le personnage de la petite Violetta, pour raconter sa terrible histoire. Des looks hollywoodiens des années 60 et 70, des robes en dentelles chinées aux puces, des plumes, des lèvres rouges sang... Le film est une merveille d'un point de vue esthétique. C'est d'ailleurs étrange de voir à quel point on peut se délecter des sublimes tenues et décors tout en s'horrifiant de l'histoire de cette petite d'à peine 10 ans, que sa maman, artiste-peintre ratée sur les bords décidée à se reconvertir dans la photo, maltraite dans ses clichés. Tout ça commence avec des poses un peu suggestives au milieu de plumes et d'accessoires morbides, puis, en échange de cadeaux, de robes, ou tout simplement d'un amour maternel un peu inaccessible, les vêtements tombent un à un, les cuisses s'écartent, et Violetta devient contre son gré le nouveau visage de l'érotisme. Les magazines sont avides, les photos font sensation. La petite grandit trop vite, elle récite ses poésies à l'école en bas-résille et se transforme en petite poupée vulgaire, bruyante et aguicheuse. La maman Isabelle Huppert (géniale dans ce film) va de plus en plus loin, elle franchit les limites, et le spectateur n'est pas ménagé. La petite en ressortira brisée, j'ai d'ailleurs lu qu' Eva Ionesco ne pouvait finalement plus se retrouver dans la même pièce que sa mère sans se mettre à hurler. Ce film, c'est un peu sa façon de panser ses blessures, même si Irina, malgré l'intervention de la justice, a continué et continue toujours de vendre les clichés de sa fille un peu partout dans le monde. Sincèrement je ne peux que conseiller ce film, pour ce qu'il est, et ce qu'il montre. Sans compte que les actrices sont merveilleuses. C'est concrètement le bijou un peu dissident de cette année 2011 (quoique je n'ai pas encore vu Sleeping Beauty haha). Sur ce, je retourne vaquer à mes occupations bordelaises...:) Bises
lundi 14 novembre 2011
Nénette & Maïwenn.
Bon je suis finalement allée le voir, le film de Maïwenn, Maïwenn qui m'avait exaspérée à Cannes lors de la remise de son prix, et c'était alors bizarrement comme si j'avais toute une dentition contre elle... Oui oui je suis parfois un peu radicale dans mes opinions. Mais des amis m'avaient dit du bien du film, et la foule qui se pressait dans les cinémas à Paris parlait un peu d'elle même. D'ailleurs, quelques semaines après la sortie du film, lorsqu'on s'est enfin décidé à aller le voir, arriver 15 minutes avant le début de la séance n'a pas suffi puisqu'il ne restait à cet instant là qu'une dizaine de place et une file d'attente de 20 mètres à braver pour accéder à la salle. Nous avons donc fait preuve de ténacité pour Mam'zelle Maïwenn, en cherchant un autre ciné, en attendant une 1h30... Et je dois le dire, ça en valait la peine. Le film est hyper long, mais dans le sens positif du terme. J'ai passé mon temps à me dire "oh après cette affaire-là le rideau va tomber, snif", et non, à chaque fois le film s'enrichissait de nouvelles scènes, de nouvelles bouilles d'enfants en détresse. Bon le film a été vu par toute la France, donc je ne vais pas répéter que c'est ultra réaliste, plein d'espoir et aussi parfois très dur à avaler. J'ai ri, me suis tordue les mains, j'ai été touchée. Ils sont pas tous très beaux ces flics, la plupart sont maigrichons et mal sapés, lorsqu'ils mangent leur salade la vinaigrette leur coule sur le menton, ils font de leur mieux avec ce qu'ils sont. D'ailleurs ma seule critique fait finalement référence à la présence de Maïwenn et de l'amourette peu crédible entre son personnage de déesse brune éthérée et de la brute Joeystarr. Cependant... S'il n'y avait pas eu cette idylle, je crois que le Joeystarr en question ne m'aurait pas autant troublée. Si après les premières minutes du film je me rappelle avoir empoigné le bras d'Abdou en lui disant "Ah mais qu'est-ce que ce mec est affreux!", j'avoue que la suite m'a fait oublier ce physique de vieil ours balafré. Mon dieu, oui je l'admets, je lui ai même trouvé un certain charme (Dieu-me-pardonne)! La preuve par 45 que c'est un sacré bon acteur, le loulou. Quant aux enfants, eux non plus n'ont pas tous des trombines de choristes, ils sont là, un peu tordus et de toutes les couleurs, la mine pas toujours reluisante, mais pourtant dans la salle on a tous craqué. Je ne vais pas revenir sur tous les thèmes abordés dans ce film, ils se racontent par eux-mêmes, et je pense que ces deux heures rassemblent bien tout ce qu'il y a à rassembler. Et lorsque Maïwenn termine un film, c'est avec une fin qui glace, qui pique, qui fait mal, et qui vous laisse vous débrouiller sur votre pauvre siège, en clignant des yeux. Alors chapeau bas, belle brune, je te pardonne l'horrible robe rouge que tu as cru bon d'assortir au tapis Cannois il y a quelques mois...:)
mardi 25 octobre 2011
Nénette Bouche Cousue.
The Artist
J'ai aimé. C'était poétique et percutant. J'ai ri, bon je n'ai pas pleuré, mais j'ai été touchée. J'avais peur de ne pas reconnaître Jean Dujardin, mais il était tout en mimiques, sourires, gesticulations sourcilières qui le caractérisent. Allez je l'avoue je n'ai pas été transcendée. A part par le petit chien de l'Artiste, LA vedette du film pour moi! D'ailleurs, c'est stupide, mais lorsque je me dis que la pauvre petite bête ne réalise même pas l'espace d'une seconde qu'elle est un des piliers d'un film bien parti pour être oscarisé, j'ai un petit pincement au coeur (minute cucul la praline). The Artist c'est un peu comme une vitrine, une jolie exposition de pépites rétro ultra-esthétiques (la scène où Peppy Miller enlace le costume de son idole...!). C'est un bel hommage à la réalisation des films des années 30, les effets spéciaux résident dans les jeux de lumières, de reflets, dans des tours de passe-passe. Tout se joue sur une palette de gris, pourtant la recherche esthétique est poussée très loin, en particulier le stylisme (les petits chapeaux cloche de Peppy sont à se damner!). Et Bérénice Béjo est une parfaite starlette, fraîche et pimpante, à qui on a envie de chiper toute sa garde-robe. C'est à voir en salle bien sûr, juste pour la douce impression d'avoir remonté le temps et d'assister à une projection des années 30. Et aussi pour comprendre que le rire sait naître de choses simples, d'une grimace comme d'un numéro de claquettes. The Artist c'est un film rassurant, et universel. Qu'importe l'âge, qu'importe l'époque. On était juste bien.
jeudi 20 octobre 2011
Nénettes & Quelques Gastéropodes.
Ca s'appelle Pieds Nus Sur Les Limaces, c'est encore, du fait de son titre, un film que personne n'avait voulu aller voir avec moi, et que j'ai vu sur mon PC avant hier, avec trois trains de retard cela va sans dire. C'est pourtant un délice, ce petit film. Tel que je me l'imaginais (et j'ai eu le temps d'y penser hein depuis sa sortie). C'est du Fabienne Berthaud, mais ça a l'empreinte d'un Sofia Coppola. Alors au final qu'importe l'histoire, ce qu'il y a à retenir, ce sont les merveilleuses images, c'est le travail des décors... et surtout la supergéniale Ludivine Sagnier, en gamine/femme (quelle âge a-t-elle au final? On ne nous le dévoile jamais très bien) un peu (beaucoup) dérangée, qui fait des calins aux arbres, met du vernis au bout des pattes de son dindon, fait des pantoufles dans des cadavres de mulot. Cupcakes, poupées démantibulées, couronnes de fleurs, robes roses vintage, ce film est un joyeux bordel d'images oniriques. Bon, il y a aussi Diane Kruger en soeur modèle qui vient durcir le film et éviter qu'il ne s'éparpille trop dans tous les sens. Mais l'amie Ludivine bouffe l'écran, avec ses cheveux blonds mal coiffés, ses grosses culottes en dentelle et sa folie un peu mélancolique. Alors oui, limaces ou pas, qu'est-ce qu'il est cool ce film! Et surtout, c'est une bouffée d'air frais. Si après ça vous n'avez pas envie d'ouvrir un stand ambulant de Pantouffles et Confitures ("y a qu'un F à pantoufle... mais tu sais quoi, on s'en fout complètement!"), alors c'est que j'y comprends plus rien. La bise!
jeudi 29 septembre 2011
Nénette & La Fin Du Monde.
J'en frissonne encore. De ce Melancholia. Mon Dieu oui je l'ai enfin vu, c'est pas trop tôt me direz-vous. Il se trouve qu'avec tous les chamboulements qu'a généré le passage fin de stage en délire --> nouvelle vie, j'ai été plus que prise. Sans compter que l'amoureux chez qui j'ai passé les plus clairs de mes we ne semblait pas spécialement emballé à l'idée d'aller voir ce genre de drame apocalyptique. Je vous résume donc la situation vite fait. Je suis à Paris, pour un mois. Dans l'appartement de mon cher et tendre, absent la journée. Deux jours que je suis là, je me suis fixée de commencer mes recherches de boulot la semaine prochaine, j'ai mille choses à faire en attendant, mais la chaleur m'alanguit. Or j'ai repéré un petit cinoche à 15 minutes à pied, Melancholia y est projeté à 13h30. Je ne sais pas, il y a dans le fait d'aller au ciné toute seule comme une sorte de sentiment un peu honteux. Alors je me dis ma cocotte, celui-là, tu ne le verra pas sur l'écran de ton vieux PC. Grand film qui se profile, grand écran oblige. Et bien les mecs quel délice. Quel délice de clopiner dans les rues parisiennes un peu au hasard, de se retrouver ni une ni deux dans une toute petite salle un peu vieillote, de s'avachir un peu sur le siège, et de se remplir les yeux du spectacle. Du film de la décennie je dirais. Oui oui oui je m'enflamme un peu plus à chaque film que je vois. Mais Lars von Triers vous prend aux tripes. La névrose ne se joue pas simplement sur l'écran, mais jusque dans vos entrailles. Kirsten Dunst est sidérante de talent (j'ai franchement été étonnée même si je l'aimais déjà, cette petiote), elle vous colle de minute en minute un mal de bide qui vous ronge jusqu'à la fin. La Gainsbourg qui m'exaspère d'habitude par ses soupirs est géniale, elle passe de toute façon mieux en anglais, à mon humble avis. Je me suis un peu reconnue en elle, dans sa frayeur quotidienne, dans sa réaction face à la mort imminente. Oui parce que bon, Melancholia n'est pas un film joyeux, ça non. Une mariée complètement dépressive, sa soeur rongée par le même mal, et une planète qui poursuit une trajectoire inébranlable, en direction de notre bonne vieille Terre. Du luxe, de l'argent à gogo. Mais un film pas bling bling pour un sou. C'est beau, c'est silencieux, majestueux. L'introduction est superbe. La fin est écrasante. Je me suis véritablement sentie exploser les enfants. Pour de vrai. Alors je ne vous raconte pas la tête de zombi à la sortie. Car voir un film toute seule c'est aussi capturer des images juste pour soi. Je suis sortie de la salle en ayant l'impression d'avoir en poche un trésor inestimable. Et ma foi, c'est peut-être le cas. Alors avant qu'on nous l'enlève des écrans, courez, sautez, allez-y sur les mains, qu'importe, mais allez exploser vous aussi. Petit Lars, tu es ce que tu es, mais sur le coup, je t'ai kiffé. Ca oui.
lundi 22 août 2011
Nénette & Barbe Bleue.
Que faire lorsque derrière nos fenêtres se joue la tragédie d'un été travesti en automne? Que faire à part compter les gouttes de pluie et les boursouflures des nuages? A ce triste questionnement j'ai trouvé la réponse en Henri Tudor, le Huitième, figure qui a inspiré le génial conte de Barbe Bleue, LE conte de mon enfance, que j'ai lu et relu, un peu je l'avoue pour me retrouver dans son fameux "Anne ma soeur Anne", mais surtout parce qu'il me terrorisait délicieusement. Bref, causons un peu de la série "The Tudors", que j'ai engloutie cet été. 4 saisons de 10 épisodes chacune, une série assez courte en somme. Mais avec un Johnathan Rhys Meyers (divine égérie d'Hugo Boss) au sommet de sa sexytude, qui même grimé en vieux bonhomme infirme (le roi vieillit bien sûr au fil des épisodes) vous retourne l'estomac d'un unique regard perçant. Pour faire court, j'ai aimé cette série où pratiquement tous les personnages sont de vrais méchants, j'ai aimé la folie de ce roi sanguinaire et pervers, les costumes époustouflants. Mention spéciale à Nathalie Dormer, la troublante Vénus incarnant Anne Boleyn (à l'époque, toutes les femmes s'appelaient généralement Anne, Catherine ou Marie, très pratique pour se repérer!), à couper le souffle dans ses parures du XVIème siècle (un minuscule aperçu dans les photos), et simplement mignonne en moderne blondinette. Comme quoi, tout ça confirme ma théorie selon laquelle certaines personnes ne sont pas faites pour l'époque dans laquelle elles évoluent... Bref! The Tudors c'est un casting impressionnant d'yeux bleux hypnotiques (mon Dieu comme on doit se sentir à l'aise au milieu de tous ces acteurs!), de robes qui brillent, de bijoux incroyables... mais aussi une reconstitution historique assez fidèle (les discours des Reines sur l'échaffaud sont authentiques), enfin si on exclut bien évidemment le fait qu'Henry VIII était dépeint en réalité comme une sorte de monstre obèse et puant à la barbe rousse, alors que notre Jojo Meyers serait le fils caché du Dieu de la Bogossitude que ça ne m'étonnerait pas. Enfin, passons ce détail. Maintenant que je connais toutes les techniques de mises à mort possibles et imaginables (la pire étant certainement la décapitation par un bourreau fortement éméché), que la Reine Catherine n°1 s'est éteinte dans des circonstances suspectes, que la Reine Anne n°1 a perdu sa tête, que la Reine Jane n'a pas survécu en couche, que la Reine Anne n°2 a été répudiée, que la Reine Catherine n°2 a été coupé en deux, que la Reine Catherine n°3 marche vaillamment vers sa mort et que le Roi repose (en paix? Hum pas sûr), j'ai décidé de m'atteler à Mad Men, série esthétique aussi, mais dans un autre genre, n'est-ce pas. Je vous en parle dans 2 mois! :) Bises.
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