The Artist
J'ai aimé. C'était poétique et percutant. J'ai ri, bon je n'ai pas pleuré, mais j'ai été touchée. J'avais peur de ne pas reconnaître Jean Dujardin, mais il était tout en mimiques, sourires, gesticulations sourcilières qui le caractérisent. Allez je l'avoue je n'ai pas été transcendée. A part par le petit chien de l'Artiste, LA vedette du film pour moi! D'ailleurs, c'est stupide, mais lorsque je me dis que la pauvre petite bête ne réalise même pas l'espace d'une seconde qu'elle est un des piliers d'un film bien parti pour être oscarisé, j'ai un petit pincement au coeur (minute cucul la praline). The Artist c'est un peu comme une vitrine, une jolie exposition de pépites rétro ultra-esthétiques (la scène où Peppy Miller enlace le costume de son idole...!). C'est un bel hommage à la réalisation des films des années 30, les effets spéciaux résident dans les jeux de lumières, de reflets, dans des tours de passe-passe. Tout se joue sur une palette de gris, pourtant la recherche esthétique est poussée très loin, en particulier le stylisme (les petits chapeaux cloche de Peppy sont à se damner!). Et Bérénice Béjo est une parfaite starlette, fraîche et pimpante, à qui on a envie de chiper toute sa garde-robe. C'est à voir en salle bien sûr, juste pour la douce impression d'avoir remonté le temps et d'assister à une projection des années 30. Et aussi pour comprendre que le rire sait naître de choses simples, d'une grimace comme d'un numéro de claquettes. The Artist c'est un film rassurant, et universel. Qu'importe l'âge, qu'importe l'époque. On était juste bien.