Samedi, j'ai été diplômée.
Vêtue d'une toge oui-oui.
J'ai donc finalement trouvé ma robe les enfants! Et j'avoue, j'étais plutôt fière du résultat. Pas trop de bling bling, un voile léger, des tissus confortables et un bustier bien "armaturé"... Seuls mes escarpins m'ont fait souffrir aux alentours de 2h du matin, ce qui est un délai respectable, non?
Je redoutais vraiment cette journée, sûrement parce que je ne l'appréhendais pas comme tous mes copains de promo. Pour moi, ces 3 années resteront globalement 3 x 365 jours assez pénibles. Une première année que j'ai un peu oubliée, où j'ai certes beaucoup fait le fête (la preuve dans les plus vieilles pages de ce blog haha), tenté d'oublier la prépa... en me comportant parfois d'une manière dont je ne suis pas très fière aujourd'hui, en m'intéressant à des personnes qui m'ont un peu salie (j'ai dans mon esprit un visage bien précis qui se dessine, oh oui). Une deuxième année où j'ai été malade, perdu quelques illusions en même temps que quelques ami(e)s, et commencé à vraiment souffrir de mes études, notamment pendant mes 5 looooongs mois de stage à Nice, que j'ai terminés en milliers de petites miettes de Nénette. Une troisième année, enfin, où j'ai rejeté à peu près tout ce que je pouvais relier de près ou de loin à la chimie, où j'ai perdu pied je crois bien. Mais je ne vais pas faire ma bêcheuse, bien sûr que cette école m'a été bénéfique: j'y ai rencontré le grand amour de ma vie, créé des affinités très fortes et souvent un peu inattendues, et je poursuis d'ailleurs encore et toujours sur cette lancée aujourd'hui, alors que ma vie d'étudiante est derrière moi. J'ai aussi rencontré des adultes hyper compréhensifs, qui m'ont aidé à tracer ma route, à mettre en place mon stage à Bruxelles, qui m'ont soutenu pour le Buvard Diabétique. Je pense que ce qui restera de ces trois ans n'est pas forcément ce à quoi j'aurais pu m'attendre il y a quelques temps. Mais le tableau est plutôt joli, au final. Même si ce diplôme, je ne l'afficherai pas dans mon salon, oh non (encore faudrait-il que j'en ai un, de salon, hihi). Ce samedi vingt-et-un janvier, c'était juste un moment magique entre moi, ma maman, ma soeur et Abdou, présents tous les trois dans la salle, une connexion intergalactique, un soupir commun, où chacun d'entre nous à pensé: "yes, elle l'a fait" (oui je parle de moi à la 3ème personne dans ma tête). Le hic, c'est que pour tout ça, je n'ai pas réussi à partager cette joie, cette fierté palpable autour de moi, chez tous les autres. Le hic, c'est que je me suis sentie encore une fois un peu seule. Bof... J'étais quand même sacrément brillante, dans les yeux de ma maman.