Aujourd'hui c'est un gros coup de coeur que je publie ici. Mariel Clayton, une photographe pas comme les autres, une reine du détail et de l'accumulation mais surtout... une fanatique de la poupée Barbie. S'il y a bien une chose dont je raffole, qui se retrouve d'ailleurs dans mon recueil Le Buvard Diabétique, c'est le détournement. Détournement d'un concept, d'un objet. Ou tout simplement d'une icône, d'un personnage mythique. Je puise toute mon inspiration dans ce genre d'idées (selon moi) brillantes, j'en ai d'ailleurs montré un échantillon sur ce blog, avec dernièrement l'artiste Fab Ciraolo et ses portraits psychédéliques, ou la photographe Dina Goldstein et ses héroïnes déchues. Aujourd'hui c'est au tour de ce jouet archi-connu, aux formes troublantes et discutables. Mariel Clayton met en scène des tableaux uniques, où elle accumule un nombre impressionnant d'accessoires plus vrais que nature. C'est un travail de collectionneur, et plus que minutieux qui transpire de ses oeuvres, j'en suis restée bouche-bée lorsque je l'ai découverte, et ai passé toute une soirée à décortiquer son site internet. C'est une Barbie très sombre que l'on découvre avec elle, et ses photographies sont riches en hémoglobine. C'est généralement très provocateur, et je trouve son travail d'autant plus ahurissant. Contempler Barbie, son sourire immuable aux lèvres, un couteau de cuisine dans une main, les roubignolles de Ken dans l'autre, c'est jouissif, et carrément hilarant. Je vous conseille son abécédaire, complètement loufoque et décadent. Sur-ce, je vous laisse avec un microscopique aperçu de ce dont elle est capable. Ca déboîte, non?
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