Encore une tenue, et pas beaucoup de mots. C'était la semaine dernière, du côté de King's Cross, un peu avant de prendre le train pour la France. C’est un peu compliqué de changer de vie, de gérer les
hauts, les bas. Ce qui est clair c’est que mon existence ne fait pas dans la
neutralité en ce moment. Voilà un mois que je suis installée à Paris, que notre
appartement au dessus des toits se remplit à mesure que nos poches se vident,
que j’expérimente de chouettes amitiés, que j’en forge des nouvelles, et
surtout que je franchis une mer par en dessous, tous les we, pour me rendre en
terre londonienne. Et mon dieu, l’anglais. L’anglais est devenu mon quotidien,
à Paris pour le travail, à Londres pour la vie. Et voilà que je balbutie des
crétineries même pas grammaticalement correctes, que je n’en suis même pas
gênée, ou alors juste un peu. Que je fabrique des verres noirs qui scintillent,
que je cultive des bactéries, que je m’inscris à des colloques patrimoine, que
j’enseigne DES CHOSES à des p’tits mecs de 20 ans. Sans même ciller ! Et
que je prends même le temps de cuisiner pour de vrai. Que je retrouve
l’inspiration, que je renoue avec les mots, et avec mon appareil-photo. Les
enfants je me surprends à gérer la crise. A prendre le taureau par les cornes,
à être une grande. Même plus que ça : à faire quelque chose de tout ce bazar. J'ai un peu l'impression de me retrouver, et surtout j'ai un besoin de reprendre la plume qui me titille. Bon en attendant, ici, je fais un peu dans le futile. Mais comment passer à côté du futile, justement, quand on côtoie Primark tous les we, hein? Je vous embrasse, à très vite!
dimanche 21 octobre 2012
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1 commentaires - ajouter un commentaire:
Ton collier est trop chou
Bisous
Yu'
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