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Il y a très peu de gens beaux sur une plage. Mes yeux les cherchent pourtant, mais ils ne décèlent pas les silhouettes qui brillent, les ventres lisses, les muscles tendus, comme tracés au fusain. Il n'y a pas de miracles à côté des vagues, pas de cheveux dorés, de boucles qui épousent la trace du vent, et aucune cheville à la courbe fragile n'est venue fouler le sable devant moi, dans un froissement de silice. La journée est parfaite pourtant, comme écrite à l'avance. Le soleil anihile le ciel, et le bleu environnant a dépassé le statut de couleur pour se mêler d'émotion. La brise vient de l'ouest, elle est plus douce qu'un baiser et rafraîchit ma peau, dynamise ma pensée. Il n'y a pas foule autour de nos trois nattes de bois, mais juste assez pour recréer cette sensation d'humanité mouvante, de diversité tourbillonnante. J'ai le vertige de l'homme, de ses variantes.
Il y a très peu de gens beaux sur la plage. Le soleil m'apparaît comme une sorte de révélateur, de pellicule photographique sur laquelle viennent se figer les preuves de la banalité humaine. Je ne vois pas de corps, je vois les jambes trop courtes, les peaux plissées, les cheveux emmêlés se frayer un passage dans l'eau en éventrant leur reflet, et le sillon qu'ils tracent à la surface laisse comme une marque de défaite, dans ce combat implicite entre les hommes et la mer dont-ils ont investi les bords, en masse. Entre les hommes et Mère Nature. Mais peut-on vraiment parler de combat, quand l'un des deux contestants fait office de poussière?
Il y a des notes de musique contre mes tympans, derrière les instruments surnage le bruit des vagues et ce silence retentissant qu'est le son de la tranquillité. Et une odeur de vacances s'insinue entre les grains de sable.
Il y a très peu de gens beaux sur la plage.
Pourtant aujourd'hui est une belle journée.
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Il y a très peu de gens beaux sur la plage. Le soleil m'apparaît comme une sorte de révélateur, de pellicule photographique sur laquelle viennent se figer les preuves de la banalité humaine. Je ne vois pas de corps, je vois les jambes trop courtes, les peaux plissées, les cheveux emmêlés se frayer un passage dans l'eau en éventrant leur reflet, et le sillon qu'ils tracent à la surface laisse comme une marque de défaite, dans ce combat implicite entre les hommes et la mer dont-ils ont investi les bords, en masse. Entre les hommes et Mère Nature. Mais peut-on vraiment parler de combat, quand l'un des deux contestants fait office de poussière?
Il y a des notes de musique contre mes tympans, derrière les instruments surnage le bruit des vagues et ce silence retentissant qu'est le son de la tranquillité. Et une odeur de vacances s'insinue entre les grains de sable.
Il y a très peu de gens beaux sur la plage.
Pourtant aujourd'hui est une belle journée.
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