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RATTRAPAGES D'ANALYSE CHIMIQUE OVEEEEEER!
I am happy, de ce fait :)
Vous savez quoi les p'tits loups, hier, et pour la toute
première fois de ma vie, je n'ai même pas pensé à la
fête des pères. Ce qui se célèbre par... roulement de
tambouuur... le retour de Madame Inspiration!
-_Je suis en vacances et j'vous aime. Bisous Bisous.
(ce texte est en fait inspiré d'un autre, que j'ai écrit
et publié il y a quelques mois sur ce blog... Voilà...)_
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Il n’existe plus, aujourd’hui. Peut-être n’a-t-il jamais réellement existé. Le modèle, l’appuie, le roc et son ombre protectrice. Les liens du sang ne sont pas sacrés, les véritables ligands sont ancrés dans l’histoire, les deux pieds dans cette eau translucide qu’est la sincérité. Un coup de gomme sur l’arbre généalogique, et la boucle du deux se raidit jusqu’à épouser ce pic qu’est le un. Un seul parent. Plus de virages et de routes tortueuses, mais une ligne droite vers la sûreté. Vers l’épanouissement ?
Mon histoire est celle de milliers d’autres moi, petits êtres démantibulés, petites mouches prisonnière de l’immense toile des luttes intérieures et conflits d’intérêt. Est-on un monstre si on choisit de rejeter la moitié de son ADN, plutôt que de l’aimer ? Doit-on tuer toute marque de reconnaissance, ou bien rester redevable, malgré tout ? La question serait simple si elle n’était pas posée à une môme haute de douze années, uniquement vieille d’un temps converti en calvaire. Car en réalité l’agneau ne doit rien au loup, si ce n’est son reflet déformé gravé sur l’émail de deux canines brillantes. Si ce n’est la mise en terre sans le moindre cérémonial de cette petite chose ténue qu’est l’innocence.
Le jour où j’ai fait un pas vers le paternel que j’avais rejeté, celui-là me rayait de sa mappemonde pour de bon. Et alors ? Il m’a suffi d’hausser les épaules et d’avancer bien droite sur mes bottines, le menton toujours plus haut, sans me prendre les pieds dans le trottoir. Parce qu’à défaut de m’avoir montré comment respirer sous l’eau, mes vingt années d’existence m’ont au moins appris à marcher, et que mon monde ne se résume pas à un quadrillage de méridiens et de parallèles. Après tout, les égratignures ne sont rien lorsqu’elles forment un joli dessin, lorsqu’elles transcrivent un progrès. Et au fil des jours, on apprend à supporter les complications, à respecter la douleur, parce qu’elle sait être douce celle-là, quand elle est d’humeur satinée. Grandir sans figure masculine n’est pas impossible, l’ascension donne plus d’ampoules aux pieds, mais elle n’en est que plus jolie. Et d’avoir souffert à trop fortes doses on parvient à capter plus précisément le sens des mots bonheur, privilèges, euphories. Alors arrive ce jour où l’embryon de demi-vie qui nous symbolise se mue maladroitement en ce qui pourrait ressembler à un petit bout de femme un peu tordu. Faudrait un peu revoir les détails et les entournures, mais on dirait bien que ça prend forme, finalement. Et au creux de nos cils se dessinent des miettes d’espoir qui brillent comme des bijoux. Ce jour là on comprend qui on est, et à qui on ne veut pas ressembler, et même si tout ça à des allures de labyrinthe, on s’en contrefout, parce que notre destin est plus clair que jamais, et que nos poches sont remplis de rêves tellement dodus qu’ils risquent pas de se faire la malle par un petit accro mal recousu.
Ce jour là devient l’instant où on à bousillé la chrysalide. L’instant de l’implosion.
Mon histoire est celle de milliers d’autres moi, petits êtres démantibulés, petites mouches prisonnière de l’immense toile des luttes intérieures et conflits d’intérêt. Est-on un monstre si on choisit de rejeter la moitié de son ADN, plutôt que de l’aimer ? Doit-on tuer toute marque de reconnaissance, ou bien rester redevable, malgré tout ? La question serait simple si elle n’était pas posée à une môme haute de douze années, uniquement vieille d’un temps converti en calvaire. Car en réalité l’agneau ne doit rien au loup, si ce n’est son reflet déformé gravé sur l’émail de deux canines brillantes. Si ce n’est la mise en terre sans le moindre cérémonial de cette petite chose ténue qu’est l’innocence.
Le jour où j’ai fait un pas vers le paternel que j’avais rejeté, celui-là me rayait de sa mappemonde pour de bon. Et alors ? Il m’a suffi d’hausser les épaules et d’avancer bien droite sur mes bottines, le menton toujours plus haut, sans me prendre les pieds dans le trottoir. Parce qu’à défaut de m’avoir montré comment respirer sous l’eau, mes vingt années d’existence m’ont au moins appris à marcher, et que mon monde ne se résume pas à un quadrillage de méridiens et de parallèles. Après tout, les égratignures ne sont rien lorsqu’elles forment un joli dessin, lorsqu’elles transcrivent un progrès. Et au fil des jours, on apprend à supporter les complications, à respecter la douleur, parce qu’elle sait être douce celle-là, quand elle est d’humeur satinée. Grandir sans figure masculine n’est pas impossible, l’ascension donne plus d’ampoules aux pieds, mais elle n’en est que plus jolie. Et d’avoir souffert à trop fortes doses on parvient à capter plus précisément le sens des mots bonheur, privilèges, euphories. Alors arrive ce jour où l’embryon de demi-vie qui nous symbolise se mue maladroitement en ce qui pourrait ressembler à un petit bout de femme un peu tordu. Faudrait un peu revoir les détails et les entournures, mais on dirait bien que ça prend forme, finalement. Et au creux de nos cils se dessinent des miettes d’espoir qui brillent comme des bijoux. Ce jour là on comprend qui on est, et à qui on ne veut pas ressembler, et même si tout ça à des allures de labyrinthe, on s’en contrefout, parce que notre destin est plus clair que jamais, et que nos poches sont remplis de rêves tellement dodus qu’ils risquent pas de se faire la malle par un petit accro mal recousu.
Ce jour là devient l’instant où on à bousillé la chrysalide. L’instant de l’implosion.
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