jeudi 19 mars 2009

Nénette Se Met Au Bleu... Puis Au Gris.

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_ (SEMAINE 1)


Bon on dirait que ce foutu morceau de bleu ne veut pas se décoller du ciel, et que le soleil s'est dévinitivement décidé à me dégouliner sur la nuque, donc je cède à Mère Nature et me déclare officiellement de bonne humeur. Malade, extra-mega-fatiguée, la tête et ce truc qui bat dans ma poitrine un peu en vrac, mais de bonne humeur. Parce que oui, c'est moi Nénette, la-seule-et-l'unique, qui fait des dessins qui passent à la télé, qui saura chanter du Tina Turner sans trembloter, qui peut se goinfrer toute la journée sans exploser, oui celle qui fait des super tartines au chèvre et au miel, qui sait embuer ses lunettes rien qu'en soufflant dans un gobelet de chocolat chaud, et qui a les plus belles robes de l'univers, dans lesquelles elle ne fait même pas catin, elle. Nénette la fille aux supers copines, encore mieux que la bande à Carrie Bradshaw, Nénette future buveuse de verre avec Prétendant, Nénette qui écrabouille de toute son existence les vieilles mites en jogging, les tripoteurs de fesses et les vieux bonnets qui s'effilochent. Nénette qui dans une poignée d'heures retourne à Albi pour voir celles qui lui manquent depuis trois semaine, et se débarasser de sa frange en même temps que du cafard qui lui serre la gorge de ses ridicules petites pattes. Alors oui la logique aurait voulu que j'écrive ce texte en bleu, mais je l'écris en framboise, parce que les framboises avec un peu de chocolat blanc, c'est encore meilleur qu'un bisou.
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Je suis Nénette et j'existe de toutes mes forces.

Et je vais essayer de m'en convaincre.


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(SEMAINE 2)

Sur le chemin de l'arrêt du tram, il y a un vieil hotel au toit déplumé. A la fenêtre du rez de chaussée, tous les matins aux alentours de huit heures trente sept, il y a le patron de l'hotel, avec probablement un verre de ricard et trois glaçons dans le pif, et le tout qui vise mes mollets d'un air lubrique. Mais en réalité tout ça m'est totalement indifférent. La seule et unique chose qui me précoccupe le matin, quand je fonce vers mon arrêt de tram encore plus vite qu'une vieille hyène en furie, c'est le petit poème taggué à côté de la fenêtre, à côté du vieux patron saoul et de son verre à moutarde travesti en exutoire. C'est un poème stupide, à peine mélodique, et même pas joli si on y réfléchit. C'est un condensé de tristesse, six lignes qui ne veulent rien dire à part que le monde est plutôt moche, et dans la septième, dans celle qui parle d'espoir, il y a une énorme faute d'orthographe, en plein milieu. Alors quand je vois ça tous les matins, je me dis que cette faute obséquieuse et carrement insolente est peut-être là pour montrer à quel point l'espoir peut sonner faux, parfois. Comme un vieux piano désaccordé sur lequel on tenterait vainement de jouer quelque chose de beau. Oui c'est ça. Et tous les matins je consacre deux secondes et trois dixièmes à la question. Et puis tous les jours j'oublie. Pourtant ce soir, coincée, enturbannée, saucissonnée dans ma couette rose fushia, les fesses greffées sur ma chaise devant Greys Anatomy depuis environ quatre heures, après avoir vécu la mort de Denny en direct, après avoir versé des milliers de larmes et érigé à côté de mon ordi une sculpture plutôt futuriste tout en mouchoirs et cannettes de coca (j'ai-le-droit-au-coca-je-suis-malade) oui ce soir j'y repense. C'est un peu comme s'il y avait un genre de spiritualité dans Grey's Anatomy, au final. Ou comme si le fait d'être malade comme un chien libérait une substance bizarroïde dans le cerveau spécialisée en pensées tortueuses et hautement mélodramatiques. De toute façon il n'y a plus de bleu dans le ciel bordelais à cette heure, juste un vieux gris sur lequel quelqu'un à collé de vieux post-it en forme de vieux nuages. Et c'est sûrement le même sale type qui a m'a collé une semaine-hérisson dans les pattes, et la palme revient d'ailleurs à ce cactus de mardi après midi, on l'applaudit bien fort hein. Sur ce, faute d'inspiration mais surtout d'envie d'aligner des mots pour former des phrases qui sonneraient bien, je vous abandonne, car j'ai de surcroît et fort malheureusement un nez à fourrer dans un mouchoir.

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Je vous fais des bisous.

Et faites moi plaisir, regardez Skins un peu .


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(Charmaaaaaaant!)

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lundi 16 mars 2009

Nénette Fait Son Come Back (Raté).

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Et si pour quelques minutes vous n'étiez plus qu'un ridicule petit cahier écorné, fermé par un stupide cadenas que même le petit doigt le moins musclé de l'univers pourrais ouvrir d'une simple flexion, vous savez un de ces petits blocs roses ou bleus qu'une vieille tante un peu suspecte vous a offert pour votre 11ème anniversaire, parce que la branche de l'arbre généalogique sur laquelle vous poussiez toutes les deux était un peu trop ramifiée pour qu'elle investisse dans un bijou, mais suffisamment existante pour qu'une simple bise un peu piquante sur votre joue convienne. Oui et si on supposait que l'espace de quelques minutes, que le temps de plusieurs lignes, je vous appelle Journal. Entre nous ça pourrait bien commencer comme ça:

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_____Cher Journal,

_ __Je me suis souvent demandé pourquoi je pleurais quand la fin du film était heureuse. Tu sais quand l'héroïne et son amoureux plaquent deux accords sur leur guitare respective en se regardant droit dans les yeux. C'est souvent le dernier baiser qui me tue sur place. Toujours dans un rayon de soleil, un peu comme s'il y avait une sorte de magie immatérielle dans tout ça. Je me suis aussi très souvent demandé pourquoi je préférais quand la fin ne l'était pas. Heureuse. Là j'ai une réponse. C'est à cause de la musique, de la plainte déchirante des instruments, de l'image qui se fend, un peu comme si elle fermait ses paupières, et du minuscule silence, juste avant le générique. A ce moment là, je pousse un soupir et je me recroqueville sous mes draps, puis je réfléchis à toute vitesse, comme si mon esprit s'était subitement éclairci, et c'est souvent à cet instant précis que je prends des résolutions, et que je gribouille un bout d'article derrière un polycop de chimie orga. Je déteste les drames, mais ils m'apaisent. Je déteste les cris mais il m'éveillent. Je déteste les complications mais elles me relient à quelque chose que je ne pourrais pas expliquer. En allant par là, je déteste aussi les bestioles qui m'ont tagué les bras et le bout des pieds de petits boutons très roses, je déteste l'odeur des pains au chocolat que je n'ai pas le droit de m'acheter, je déteste le cours de méca qui est la chose la plus hérétique que j'ai-jamais-vu-ni-entendu de toute ma vie, je déteste lorsque certaines secondes durent des heures et lorsque certaines heures durent des secondes, et je déteste les horribles blondasses recolorées qui se barricadent dans les toilettes avec mon bien travesti en catin (oui oui cette chose peut se produire, je vous assure). Je détestent ces choses parce qu'elles sont détestables, et après tout si elles existent c'est sûrement parce qu'elles méritent d'être détestées, et le simple fait de détester une chose qui mérite d'être détestée me rassure, je crois bien. Alors oui docteur glamour, poly de RMN et autres cuisines Shmidt, je vous remercie parce que ne pas vous aimer me fait du bien.
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Sur-ce a plus journal, ça m'a fait plaisir de te parler un peu là.
On s'appelle.


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dimanche 1 mars 2009

Nénette enfle, enfle, ENFLE.

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Je rentre à Bordel avec une nouvelle paire de chaussures,

un kilo en trop, et pas trop d'illusions, juste c'qui faut.



(Pas de nouvel article tant que j'aurais pas fait mes fiches

de thermo-statistiques, ouille ouille!)


FICHES TERMINEES =)


A très viteeee!




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