jeudi 28 mai 2009

Nénette-Et-Ses-Partiels-Vous-Saluent.

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Ben quoi je leur donne la tête que je veux à mes partiels.
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FREDDY DANS SKINS. HEHE.
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MECANIQUE: DONE
ELECTRONIQUE: DONE
ANALYSE CHIMIQUE: DONE
THERMOSTATISTIQUES: DONE
GESTION: DONE
THERMO DU SOLIDE: DONE
CHIMIE QUANTIQUE: DONE
ELECTROMAG-LASER: DONE
RSNE: DONE
ELECTROCHIMIE: DONE
POLYMERES: DONE
ALCENES: DONE
MHO: DONE
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mercredi 20 mai 2009

Nénette En Mode Noir Sur Noir.

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Mourir c’est délivrer quelqu’un de quelqu’un d’autre. Quelqu’un d'autre c’est l’enveloppe charnelle, ce puzzle de peau humaine, de tissus usés par la chronologie de ce roman fleuve qu’est la vie. Quelqu’un d'autre c’est le cerceau de mythologie qu’on a petit à petit tracé autour de ses pieds joints, c’est l’histoire qu’on raconte en s’évoquant, c’est la vérité toute nue entre les mains de cette chirurgienne d’existence. Et son coup de bistouri qui va bien avec le teint. Quelqu’un… ou la reproduction la plus fidèle de la toile complexe qu’est notre autoportrait. Quelqu’un pour l’être qui nous transcende et vit lové entre nos côtes. Et à force d'habiter un squelette le voilà qui en épouse les formes, son dos se voûte au nom de tous les poids qu’il a pu porter, ses doigts s’écartent d’avoir trop souvent dû lâcher prise, sa mâchoire s’affaisse pour toutes les fois où nos lèvres sont restées scellées. Quelqu’un c’est avec un peu de chance ce qui restera de nous après la fin, après la chute brutale du rideau sur dix décennies de dictature. De ce tyran de quelqu’un d'autre. De l’imposteur, l’autre contre qui la vie nous a troqué en lui greffant nos empreintes digitales. Mourir c’est infliger la peine capitale à cet enfoiré, condamner le coupable et délivrer celui qui disait la vérité.
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Mais mourir c’est aussi expier en expirant une dernière fois. Un peu comme si de toutes ces années de respiration, d’air brassé dans nos poumons, ne restait plus que le souvenir glacé d’un pêché un peu honteux. Alors on s’excuse silencieusement pour l’imposture, on tamponne ses yeux obstrués par la cataracte, et entre les rigoles que les rides ont creusé, une larme salée se mue en wagonnet de montagnes russes. On l’entendrait presque grincer, tant l’appareillage est ancien. Alors mourir ça n’est plus qu'expulser d’un simple affaissement de poitrine le calque translucide sur lequel on avait tout tracé, à l'époque, en se disant que ça marcherait.

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Mourir c’est froisser le brouillon et jeter les négatifs, sans qu’il n’y ait jamais eu de tirages, c’est un dernier dixième de secondes pour enfin discerner les couleurs, et les mélanger.

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Oui je crois bien que c'est aussi confus et désordonné que ça.__

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Je suis en mode exams-dans-dix-jours les poulets.

D'où mon positivisme.

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Je suis désolée de la tournure inattendue et

hautement lyrique que prend ce blog, mais

je n'arrive plus à parler de moi et je ressens

de plus en plus le besoin de psychanaliser le

monde. Etrange je sais. Je vous aime. Bises.

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dimanche 17 mai 2009

Nénette Capte Putôt Mal.

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La tonalité du téléphone, les notes qui s'égrènent au creux du combiné, c'est comme l'écho de sa propre attente. Une sorte de reproduction sonore du défilement de nos pensées, du premier "J'ai besoin de t'entendre pour une raison particulière" jusqu'au "J'aurai absolument voulu te parler" terminal, jusqu'au cliquetis sec de la touche qu'on enfonce pour couper court à ce dialogue muet entre soi-même et ce silence crypté. Je trouve qu'un appel manqué, dix, quinze secondes d'attente dans le vide, suffisent à évaluer l'affection qu'on porte à la personne en question. Trois sonneries et la quatrième, décisive, est le couperet qui vient trancher le noeud entre deux alternatives précises. Parce que la suivante sonnera comme une excuse, ou comme un regret. L'excuse, d'abord. Plate comme une limande. L'excuse faite à soi-même, l'excuse de ne pas aimer l'autre, ou l'excuse de sa propre lâcheté. Les sonneries se succèdent, sur leur rythme se calque le passage d'une illusion à la réalité. Je t'appelle, je t'appelle à contrecoeur je crois, je n'ai pas envie de t'appeler pourtant je t'appelle, tu n'es pas là, tant-mieux-déguisé-en-tant-pis. L'excuse ne répond pas à un élan mais à une poussée anonyme dans le dos. Et on raccroche précipitement avant même que le répondeur ne se déclenche, comme pour assassiner le dernier risque, et non pas la dernière chance. Celle-là on l'a déjà tué depuis longtemps. Le regret, ensuite. Cette petite bestiole sous-jacente, toujours planquée au creux de nos reins, qui vient nous tirailler dès qu'elle nous manque un peu trop. Le regret est le cousin jumelé de l'espoir, ou son dédomagement en cas de perte. En bonne mauvaise-copie, il grandit avec lui et le singe, mais dès que l'autre disparaît, il enfle et se déforme de sa vraie nature. Quatrième sonnerie. Il, elle ne répondra. Cinquième. J'étais prêt pourtant, j'y croyais. Les sonneries s'égrènent à leur rythme, et celui des battements dans notre poîtrine s'en désynchronise en s'accélérant. L'attente n'est pas fictive. D'ailleurs cette fois-ci on laisse parler la voix aux intonations métalliques parce que, même si elle n'est qu'une version robotisée de l'autre, elle le symbolise un peu. Puis il y a le bruit du combiné qu'on repose, qui sonne juste, et le silence, bruyant de pensées.

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Quinze secondes. Même pas le temps de réchauffer un brownie au micro-onde, mais assez pour évaluer l'être humain qui se débat sous notre peau.

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mardi 12 mai 2009

Nénette S'en Revient Du Tic.

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__On pourrait dire que tout a commencé et s'est terminé avec une odeur de shampooing Dove dans les narines. D'abord il y a eu mon sac soigneusement bouclé, la Nénette méticuleuse que je ne suis pas qui a pour une fois pensé à tout et qui plutôt fière a grimpé dans le bus, la tête déjà pleine de souvenirs anticipés. Et le flacon de shampooing, bousculé par tant d'ordre, a réagi en déversant tout ce qui a jamais été possible de déverser dans une petite pochette en toile. On pourrait se dire que trois molécules savonneuses au fond d'un sac mouillée c'est finalement pas grand chose, mais elles représentent à elles seule ce grand désordre organisé qu'a été le TIC. Quatre journées à Montpellier, quatre étoffes tissées de sublime n'importe quoi. Quand je pense TIC, je pense tentes plantées à l'envers, soleil qui transperce la peau, je pense batailles de marqueurs indélébiles, démaquillant et re-batailles de marqueurs indélébiles, je pense lingettes pour bébés contre bidons de vodka suspendus par une bout de ficelle et portés jours et nuits en guise de sac à main. Parce que finalement, le TIC n'est ni plus ni moins que la photographie d'un immense paradoxe, pris sous sa forme la plus élémentaire. Pendant quatre jours il n'y aura eu en fait que cet affrontement permanent entre le jour et la nuit, le sport et le coma éthyllique, la mentalité bordelaise et les esprits concurents, notre chorégraphie de pom-pom et la leur, mais surtout entre l'image que chacun d'entre vous se fait d'un élève ingénieur et la réalité. Parce que plus vous vous hissez vers le haut de cette montagne rocailleuse que sont les études, plus vous avez de chances de déraper contre une anfractuosité. Délicieusement. Et même moi, Nénette, cette Nénette qui il y a cinq ans encore était la chose la plus furtive que vous ayez jamais connu, oui cette Nénette là s'est roulée dans l'herbe en s'égosillant, s'est fait plaqué au sol par un agent de sécurité, et a fait, et vu des choses qui pourraient assassiner sa grand-mère simplement si elles lui étaient murmurées à l'oreille. Le TIC c'est pourtant la chose la moins honteuse qui existe, peut-être la plus simple, finalement. Des embryons d'adultes regroupés par tee-shirt qui s'affrontent en s'aimant, des grands enfants retranchés dans leur état le plus naturel, des fragments de vérité à eux tout seul. Le TIC c'est une sorte de tuerie par le rire et par la terre entre les orteils. J'ai aimé être cette personne échevelée et gribouillée de marqueur, parce que je l'ai été avec mes copines échevelées et gribouillées de marqueur. Alors oui tout se finit un dimanche soir, sous une douche brûlante, une odeur de shampooing Dove dans les narines, mais quatre jours de bêtises compartimentées, c'est pas le genre de truc qui s'en va avec des bulles.
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A partir de ce jour, je me déclare officiellement célibattante assumée.
Parce que franchement, je ne vois rien qui me fasse vraiment rêver.
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IMAGE: STINA PERSON
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mercredi 6 mai 2009

Nénette S'en Va-T-Au TIC.

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Traduction:

Je m'en vais me remplir de l'équivalent de mon poids en Vodka Pomme.

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A plus!
(si je survis à 4 jours sans me lisser la frange)
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DESSIN: THE CHERRY BLOSSOM GIRL
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dimanche 3 mai 2009

Nénette Se Mouille.


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______Deux Flaques.

Au fond tout se ramène à ça. Deux flaques anodines qu’un peu de pluie a élargi sur un trottoir mouillé. Deux flaques qui n’auraient pas été là si le trottoir n’avait pas été parfaitement coulé, où s’il n’avait pas été inexorablement façonné de creux et de bosses par le temps, par vos pas, par les miens. Parce que chacun d’entre nous, à sa manière, a contribué la naissance de ces deux flaques. Aujourd’hui elles sont là, et subitement c’est comme si la Terre avait ouvert deux yeux étonnés et nous fixait de toute la force de sa rétine translucide. Et que voit la Terre, alors ? De quoi a l’air le monde vu de dessous, du bas de ces flaques dissymétriques ? Il y a d’abord le ciel, plombé de boules cotonneuse qui dégorgent de leur eau, les gouttes qui dégringolent, deux par deux, trois par trois, en réalité c’est un essaim de gouttes qui se fraye un passage dans la brise un peu fraîche, comme les marques d’un gros chagrin que quelqu’un là haut n’a pas su réprimer. Puis il y a les toits mouillés, les gouttières qui crachent leur flot sale, les arbres qui ploient, les feuilles qui lâchent prise. Vu de dessous cette nature qui penche a comme un air menaçant. L’eau étouffe les sons, les oiseaux ne chantent même plus, d'ailleurs ils ont tous foutu le camp. Il n'y a plus que ce gris indélébile qui colorie progressivement le paysage, sans trop dépasser. Et cette ambiance humide prend des allures de déluge microscopique, de désastre inopiné, de carnage d’un autre genre. Un peu comme si la nature saignait d’un sang qui ne laisse pas de trace. Un peu comme s’il y avait derrière tout ça une histoire d’assassin qui ne se fait jamais prendre. Et enfin il y a ces reflets, ces traductions de nous-même qui enjambent les deux flaques écarquillées et continuent leur route. Et la Terre n’en perçoit finalement qu’un fantôme déformé, tandis que l’ombre du parapluie déployé au dessus de leurs têtes se prend pour une sorte d’auréole hybride, d’image contradictoire engoncée entre le bien et le mal. Que voit la Terre alors ? Des visages fuyants, des regards qui l’occultent, qui rendent à ces deux yeux ouverts sur le sol leur statut de flaques, de parcelles mouillées. De témoignage du temps qui passe, et du temps qu’il fait.
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Et lorsqu’un rayon de soleil franchit ce parcours du combattant qu’est la barrière nuageuse hérissée entre le ciel et les hommes, c’est pour mieux éblouir ces lobes exposés, et, tandis que les deux flaques se rétrécissent, cacher à la Terre ce qui se dissimule dans la lumière, de la vraie couleur du ciel jusqu’au rire d’un enfant qui poursuit un oiseau.
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Deux flaques anodines qu’un peu de pluie a élargi sur un trottoir.
Deux flaques, et voilà pourquoi la Terre nous hait.
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Ambiance! :)_


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