vendredi 28 mars 2008

Nénette Voudrait Dire Quelque Chose.

D'ABORD TU CLIQUES
LA MON POTE_
On est en Prepa et on est bien amoché. On fume, on boit plus que de raison, on n'a pas souvent les yeux en face des trous, on se plante, on se gamelle, on apprend à se ramasser et à ramasser ses dents un peu plus loin, on se prend des tartes, des claques, des mega tempêtes dans la tronche, oui je vous raconte pas l'état de ma frange après ça. On devient sujet à des crises de larmes, d'hystérie, de boulimie, on se lève la nuit pour boire des litres de lait au cocao, on flambe maladivement 3 tablettes de Milka-Caramel en une semaine et on bycotte les légumes transgéniques du self en se maudissant intérieurement. On oublie les anniversaires, on zappe les fêtes de famille, on s'éloigne, on s'oublie tout court. On devient cinglé, on se fout la tête dans le frigo, on bouffe du papier alu, on divise des tables par des chaises, on parle à son rideau de douche, on se met à rire de tout, même de la blague de l'oiseau migrateur qui se gratte que d'un côté. On se regarde prendre de plus en plus de poids, perdre de plus en plus d'heures de sommeil de moins en moins rattrappables, alors on sèche une colle de maths pour aller dormir un peu et on se ruine en anticerne et poudre bonne-mine. On devient plus calé que n'importe qui question musique, puisque c'est elle qui nous sauve. On essaie tant-bien-que-mal-mais-finalement-plus-mal-que-bien de soigner notre coeur en tombant amoureuse de garçons de 16 ans, ou en se lançant dans des histoires glauques, dont on ressort encore plus déchiré. On devient accro au paracétamol, au BioMag, à tout ce pourrait de près ou de loin soigner notre mal de crâne, mais on y croit à moitié. Et on se désespère lorsqu'on constate que les répliques d'Ally MacBeal rentrent beaucoup plus facilement que les formules d'élecromagnétisme.

Pourtant on est en Prepa et on est stylé. On a des d'amis furieusement chouettissimes, parce qu'on connaît le véritable sens des mots entraide et générosité. L'amour on y croit encore, parce que c'est l'espoir qui nous tient debout. On a deux bras, deux jambes, un présent pas tout rose mais un avenir en arrière plan, et surtout des mega rêves de Nénette. Alors oui, on se construit peut-être tout de travers, mais on a de quoi avancer. En théorie hum.

Oui vous l'avez compris, les concours approchent.
Dieu des cactus et des apéricubes, fais pas le con cette fois.
Je t'en supplie hein.
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samedi 15 mars 2008

Nénette Aiiiiiiment Les Regards Qui Glisse Sur Elle.


Bonjour, je m'appelle Nénette, j'ai 19 ans et je suis immature. Ce que j'aime le plus dans la vie, c'est manger du chocolat et compter mes paires de chaussures. J'habite 5 jours sur 7 à Toulouse dans un minuscule appart, veillé par mon énorme concierge et son caniche obèse. Ma vie n'a pas vraiment de sens. Le matin je trotine gentiment jusqu'à ma monstrueuse prepa, et le soir je rampe jusqu'à ma porte, le sac rempli de cours stupidement compliqués et de mauvaises notes. Je n'ai pas d'amoureux, parce que les garçons aiment me martyriser, et que moi j'aime pas trop ça. Etre martyrisée je veux dire, pas les garçons. Je mesure 1m2o les orteils levés, et j'ai la voix de Becky dans Petit Pied. Heureusement pour moi, je n'ai pas la forme de son crâne, c'est déjà ça les mecs. Un jour, j'aimerai bien gagner mon poids en paninis banane-nutella, et aussi m'acheter une trotinette verte. Franchement ça serait le pied. Je me plains toujours de tout, du temps qu'il fait, de mes cheveux qui frisent, de ma frange qui fout le camp, de mes yeux qui pleurent tout seuls. Et si vous discutez avec moi, je peux vous certifiez que vous aurez droit à 5 "putains" et 3 'j'en ai plein le cul" en moins de 2 minutes et 34 secondes. Parce que je ne suis pas très distinguée. Mes amis sont tous furieusement différents, pourtant ils ont deux point cruciaux en commun: ils sont extrêmement beaux et ont tous des pieds de plus de 20 cm de long, si ça c'est pas la classe, expliquez moi un peu là. Je n'ai pas de Papa, mais 2 cactus, un chat autiste, un bras plus court que l'autre, deux chaussettes dépareillées, et beaucoup, beaucoup trop de prétendants. Ouaip, en défintitive, ma vie, c'est carrement le bordel.

Pourtant tout va bien.
Oh la la oui.
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Joyeuses Pâques les enfants. La vache, qu'est-ce que je vous kiffe.
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samedi 1 mars 2008

Nénette Vous Décrit L'Enfer.

PHOTO: JE-SAIS-PAS-QUI-JE-SAIS-PAS-OU
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MODE D'EMPLOI OFFICIEL DU TD DE PHYSIQUE EN PC*

Pour plus de commodité, j’utiliserai la désignation « la bête » pour qualifier ma bien aimée professeur de physique.

Vendredi, 8h02, arrivée de la bête, avec un carton rempli de feuilles sous le bras, qu’elle balance gracieusement dans la tronche du premier élève qu’elle aperçoit en lui ordonnant de prendre ses 8 polycops et de faire passer. Et surtout de faire mega attention, parce qu’elle a disposé les différents tas de feuilles de façon à former un tri rotatif de π/2, et que c’est pas compliqué, bordel. Evidemment quand le carton arrive devant toi, tu es légèrement mal à l’aise parce que l’ histoire de tri rotatif t’es passé carrément au dessus de l’omoplate. Du coup tu prends un gros tas de feuilles au pif et tu te dis que ça ira. Malheureusement pour toi, la bête veille. Ce qui fait que tu t’en prends plein la tête devant tout le monde, et c’est pas compliqué, mais vous avez quoi à la place du cerveau, vous prenez en premier la feuille qui fait le plus petit angle avec la paroi du carton, puis vous définissez une fonction développable en série entière, que vous représentez dans une matrice 7x7 et que vous diagonalisez, tout ça vous permet de résoudre un minuscule système différentiel de degré 43, qui va vous donner les courbes intensité-potentiel de ladite feuille en solution dans de l’éther, il ne vous reste plus qu’à rajouter 2 ou 3 organomagnésiens, en prenant bien sûr en compte l’action du champ magnétique B et le coefficient de viscosité de mon cul, et vous trouvez sans trop de difficulté que la probabilité pour que la feuille suivante soit celle d’à coté est égale à 1, et je vous crache dessus enfants du démon. Puis, vu que tout ça reste assez flou dans ton cerveau, tu passes le carton à Robin.
A 8h17, tu as enfin tes 8 polycops à peu près dans l’ordre, tu peux à présent t’amuser à chercher où se cache l’exercice que la bête a prévu de vous faire faire. 8h25, l’ennemi est débusqué, tu t’appliques à écrire TD n°12 au fluo bleu sur ta feuille, et à recopier le schéma de l’énoncé. 8h30 lecture de l’énoncé : On désire produire un son grave (f=50 Hz) de forte intensité (100 dB) avec une membrane de haut parleur en forme de calotte sphérique (r=6cm). Quelle est l’amplitude de vibration a ?
Tu demandes à Laure si elle a une idée du chapitre auquel renvoient tous ces mots bizarres, elle te répond négativement, donc tu te tourne à droite pour demander son avis à Robin mais il dort. S’ensuit alors un long moment de solitude durant lequel tu gribouilles des équations qui te vaudraient sûrement d’être condamnée au bûcher et à la damnation éternelle par le corps scientifique, tu soupires, tentes d’écrire avec la main droite (oui parce que tu es gauchère), déchiffres les graffitis qui décorent ta table, puis détourne rapidement les yeux d’un air horrifié après avoir lu « la prof à poil », re-soupire, mange un Pim’s, regarde Camille se faire draguer par la bête, et tente de lui envoyer télépathiquement des messages d’encouragement pour qu’il tienne bon. A 8h47, tu n’en peux plus, alors tu réveilles Robin et tu lui demandes si à son avis Superman porte un deuxième slip sous ses collants, ou si celui qu’il met par dessus lui suffit. A 8h58 vous concluez qu’il y a sûrement un deuxième slip dans cette histoire, mais identique au premier, pour qu’on ne voit pas la démarcation sous les collants. 8h59 tu décomptes les secondes. 9h00. Ouf.

Me tarde la rentrée hein.
Purée, j'espère que votre vie est légèrement moins craignos que la mienne.
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