lundi 16 mars 2009

Nénette Fait Son Come Back (Raté).

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Et si pour quelques minutes vous n'étiez plus qu'un ridicule petit cahier écorné, fermé par un stupide cadenas que même le petit doigt le moins musclé de l'univers pourrais ouvrir d'une simple flexion, vous savez un de ces petits blocs roses ou bleus qu'une vieille tante un peu suspecte vous a offert pour votre 11ème anniversaire, parce que la branche de l'arbre généalogique sur laquelle vous poussiez toutes les deux était un peu trop ramifiée pour qu'elle investisse dans un bijou, mais suffisamment existante pour qu'une simple bise un peu piquante sur votre joue convienne. Oui et si on supposait que l'espace de quelques minutes, que le temps de plusieurs lignes, je vous appelle Journal. Entre nous ça pourrait bien commencer comme ça:

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_____Cher Journal,

_ __Je me suis souvent demandé pourquoi je pleurais quand la fin du film était heureuse. Tu sais quand l'héroïne et son amoureux plaquent deux accords sur leur guitare respective en se regardant droit dans les yeux. C'est souvent le dernier baiser qui me tue sur place. Toujours dans un rayon de soleil, un peu comme s'il y avait une sorte de magie immatérielle dans tout ça. Je me suis aussi très souvent demandé pourquoi je préférais quand la fin ne l'était pas. Heureuse. Là j'ai une réponse. C'est à cause de la musique, de la plainte déchirante des instruments, de l'image qui se fend, un peu comme si elle fermait ses paupières, et du minuscule silence, juste avant le générique. A ce moment là, je pousse un soupir et je me recroqueville sous mes draps, puis je réfléchis à toute vitesse, comme si mon esprit s'était subitement éclairci, et c'est souvent à cet instant précis que je prends des résolutions, et que je gribouille un bout d'article derrière un polycop de chimie orga. Je déteste les drames, mais ils m'apaisent. Je déteste les cris mais il m'éveillent. Je déteste les complications mais elles me relient à quelque chose que je ne pourrais pas expliquer. En allant par là, je déteste aussi les bestioles qui m'ont tagué les bras et le bout des pieds de petits boutons très roses, je déteste l'odeur des pains au chocolat que je n'ai pas le droit de m'acheter, je déteste le cours de méca qui est la chose la plus hérétique que j'ai-jamais-vu-ni-entendu de toute ma vie, je déteste lorsque certaines secondes durent des heures et lorsque certaines heures durent des secondes, et je déteste les horribles blondasses recolorées qui se barricadent dans les toilettes avec mon bien travesti en catin (oui oui cette chose peut se produire, je vous assure). Je détestent ces choses parce qu'elles sont détestables, et après tout si elles existent c'est sûrement parce qu'elles méritent d'être détestées, et le simple fait de détester une chose qui mérite d'être détestée me rassure, je crois bien. Alors oui docteur glamour, poly de RMN et autres cuisines Shmidt, je vous remercie parce que ne pas vous aimer me fait du bien.
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Sur-ce a plus journal, ça m'a fait plaisir de te parler un peu là.
On s'appelle.


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1 commentaires - ajouter un commentaire:

Anonyme a dit…

En effet, c'était pas très gai tout ca ... Je crois qu'une bonne petite soirée nouvelle star pourrait nous remonter un peu ce moral ;) et j'espère que t'es pas allée au McDo sans moi !!! Bref, je te fais des GROS poutous ma fiancée adorée et continue de détester les cuisines !!!!!!!!!