Nénette Reprend La Plume.

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La fille qui avait de grands yeux

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Elle bat des cils et le temps s’envole. Ses yeux sont deux petites lucarnes qui donnent sur des années d’apprentissage. De la vie, de ses cataclysmes, de des euphories. Des années qui l’ont grandi. Et elle pousse encore, la môme, derrière ses grands yeux qui brillent. Elle enracine sa belle âme, elle tend ses bourgeons vers le ciel. Ses yeux sont deux témoins sans âge, deux microcosmes qui foisonnent, deux lunes qui rayonnent. Je m’y vois à tous les temps, à tout instant. J’y comprends ce qui m’attend. Dans ses grands yeux je m’interpelle. Ils sont ma terre, ils sont mon ciel. Mon itinéraire. Et gravée sur leurs pupilles je lis les erreurs que je ne dois pas refaire, je lis l’espoir de me voir telle qu’il est écrit que je serai. Ils sont un miroir, un reflet.

Il y a de la place dans ses grands yeux. De la place pour une, de la place pour deux. Pour ces deux petits bouts d’embryons que nous sommes, à peine sortis de sa terre, à peine sorti de son ballon de monde. Deux petits bouts de chair, faits de doutes et de peurs, de chapeaux et de fleurs. Deux bouches rouges qui brillent, deux frimousses qui se maquillent, quatre talons qui clopinent, des tragédies qui se dandinent. On se bouscule dans ses grands yeux, on s’égratigne. Mais finalement on s’y voit belles, on s’y voit dignes.

Qu’ils sont précieux ces deux grands yeux ! J’y lis les choses qu’ils m’ont déjà apprises, les leçons qu’ils m’ont données, les rêves qu’ils ont guidés. Dans ces grands yeux je suis en sécurité. Je suis en paix. Car ils sont plein d’amour, ils sont brillants. Les grands yeux verts de ma maman. _
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Nénette En Plein Rush.

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___Chers petits loups,

Oui je sais, le Prince a eu le temps de se marier, le barbu de trépasser et le pervers d'être assigné depuis mon dernier vrai billet ici. De mon côté, j'ai eu le temps de voir Asa, Madjo (la belle gosse de la photo, à chercher sur YouTube si vous ne connaissez pas, tellement elle est chouette) et Andrey Triana chanter, de recevoir mes adorables petites choses Anniel, de mourir d'incompréhension devant Tree of Life, de pamoison devant les belles robes du tapis rouge, d'ahurissement en entendant les propos de Lars Von Trier et de jalousie devant la bellissima Mélanie Laurent. Et pas le temps de poster ici me direz-vous? Le fait est que je bosse durement sur la finalisation du bouquin, finalisation à laquelle je devrais normalement mettre un point d'honneur dans une poignée de jours au plus tard. J'ai juste envie de vous dire que ma couverture est un pur macaron de sublimitude, grâce à une personne extra qui a accepté de m'aider et que je prendrai bien sûr le temps de remercier ici lorsque le moment sera venu. J'arrive au bout de ce projet (il reste un long chemin de diffusion et de distribution à clopiner, mais je passe le flambeau aux éditeurs, pfiou!), et je me retrouve fière comme un coq, car ce bébé est bien le mien, de l'image qui vous regarde sur la couverture jusqu'au petites lettres qui racontent des histoires. Des salades oui! :) Mes salades, pour sûr! Alors... Du haut de mon (ma?) Bruxelles pluvieux(se?), je vous salue.

______A la revoyure les gars!

Bisous friteux_____

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Nénette et Jeff.

Bruges. La Mystérieuse.

Nénette & L'Etrange?

"Des châteaux de sable dans la mousse

éphémères et pas droits..."

Bruxelles.____

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Nénette...

Dans ces trois petits points il y a le mois qui s'est déjà écoulé, que je n'ai pas vu passer, le temps que je n'ai pas, pour souffler, pour faire quoi que ce soit pour moi... Il y a l'aller retour à Bordeaux à Pâques, des bisous à mes frisettes préférées, le sourire de ma maman, le panache de ma p'tite soeur, et sa bouille, sa magnifique bouille. Il y a les bulles de limonades, le chocolat qui goutte des gaufres, la bière à la framboise, il y a Stéphanie, Yann, et ma Clairotte d'amour qui sont venus en visite. Il y a les frites-frites-frites, les croquettes, les scampis, les spéculoos que je croque dans le pré-métro (un tram sous terre, bref une chose belge les amis) pour me sentir bruxelloise. Il y a le festival des courts-métrages de Bruxelles, Charlie Chaplin, la fée Carabosse recolorisée et Babe en smoking retrouvés dans un grenier. Il y a une flûte de champagne et une robe trop courte en dentelle noire. Il y a (enfin il y aura) des chaussures Anniel dans un collissimo. Des lunettes de soleil toutes en cerises. Il y a le fait que je me sens bien, que je n'en reviens pas. Mais il y a le manque d'Abdou qui est là. Il y a le Musée Magritte (ce génie!), il y a les cerisiers en fleurs des Serres Royales, la pâte à tartiner spéculoos qui craque sous la dent et qui est sûrement l'invention belge la plus redoutable de tous les temps. Il y a ce qui reste à venir, et ce qui n'arrivera pas. Dans ces trois petits points il y a tout ça.

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