samedi 10 mai 2008

Nénette Point A La Ligne.

Avant tout je voudrais dire que tout va bien, que je suis
magnifiquement vivante, et à présent détentrice d'une nouvelle robe qui me rend sublimement sexy, et même si ce qui va suivre engage à croire que mes tendances suicidaires sont à leur paroxysme (ma dissert de philo en jète grave les mecs), je n'ai pas vraiment de quoi me balancer d'un pont, même si j'aurais pu carrement mieux faire à ces putain de CCP. En tout cas merci à tous pour votre soutien, je vous surkiffe, la vache c'est clair.

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Passer un concours c’est comme plonger dans un immense bain glacé. On y va à reculons, la tête à l’envers et les neurones mal connectées, en espérant que le stress va nous réveiller. On essaie tant bien que mal de boucler sa nuit de sommeil dans le métro, tout en relisant ses fiches d’algèbres et en matant les chaussures de ses voisins de wagon, bref au final on se retrouve à loucher affreusement, les paupières à demi fermées, ce qui soit-dit-en-passant est un excellent moyen de ne pas rencontrer le futur homme de sa vie dans le-dit wagon. En sortant de la rame on se dépêche de parcourir les sept kilomètres et demi qui restent parce qu’évidemment on est pas en avance, puis on arrive à Fermat les cheveux de travers et la tronche enfarinée, et on claque la bise à des gens qu’on connaît à peine, on leur demande si tout s’est bien passé pour eux la veille, en espérant très fort qu’ils vont répondre par la négative, parce que ces concours vous ont transformé en impitoyable garce affreusement diabolique. S’ensuivent ensuite quatre heures qui en paraissent deux si l’épreuve est facile, quarante-neuf si elle est horriblement compliquée. Midi sonne vous mangez à côté d’une fille qui vous glapit cinquante-six fois dans les tympans qu’elle va se faire virer du concours tellement elle est nullissime, alors que cette dindonne caracole habituellement dix places devant vous en cours. Vous essayez de vous convaincre que les sandwichs Sodebo dont vous vous nourrissez depuis deux semaines ne sont pas fabriqués à partir de chutes de moquettes, et vous avalez votre Actimel en songeant que vous êtes probablement tombé sur le seul pack qui affaiblit vos défenses naturelles. Ensuite vous vous traînez jusqu’à la salle soixante-quatre et mangez plus de chocolat praliné que vous n’écrivez sur votre copie. Quatre heures plus tard vous sortez avec la furieuse envie de pleurer l’équivalent de sept fontaines, dix chutes du Niagara et trois Océans Pacifiques, vous regagnez votre misérable appart après un interminable trajet en metro durant lequel vous écoutez des gens parler de réponses qui semblent quelque peu différer des votres, vous vous affalez sur votre lit, en supposant bien sûr que vous avez réussi à enjamber le monticule de sous-vêtements et de paires de chaussettes qui tapissent votre sol. Enfin au moins ça cache la poussière. Vous allumez la télé et posez le regard le plus ahuri de l'univers sur une Mariah Carey encore plus pitoyable que la réponse que vous avez donné à la question 3-petit-B, et regardez blobloter ses énormes cuisses liposucées en priant le ciel de vous donner vos concours pour ne pas finir comme ça.
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_____Pitié.
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_PHOTO: SARAH JESSICA PARKER
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3 commentaires - ajouter un commentaire:

Anonyme a dit…

Tu trouves tout ça où toi ?
Tu es folle, ma soeur.

Bisouuuus <3

Le Pigeon Noir a dit…

Suis d'accord avec ta frangine, Anne, t'as grillé un fusible, mais j'aime beaucoup ta façon d'écrire, on dirait du hemingway. Enfin j'espère quand même que tu finiras pas comme lui. 24 Mai 20h à cap découverte, viendez nombreux

Anonyme a dit…

Bonjour Ma KLIIIIIIIDe HHHHHHHHHane.
Come stai ?

Le plus terrible, c'est quand tu te surprend en train de dire "je vais te tuer" à la personne en face de toi.
Que tu fous des coups de bureau à cette meme personne.


Le pire, c'est que maintenant ta façon d'écouter de la musique c'est lever un pied puis l'autre, lever les bras en l'air, tourner sur toi meme et sauter sur place...

Putain, qu'est-ce que j'ai lair con quand je le fais....................................................... Rien ne vaut un bon balai !