jeudi 22 mars 2012

Nénette Dit Coucou.



J'aurais besoin d'une bonne coupe de cheveux les enfants. J'adore les petits instants "coiffeur", bizarrement ils atterrissent toujours dans ma vie au moment où j'ai besoin d'un sacré ravalement de façade. Un de ces moments nénettiens un peu six feet under, comme il en existe tant. Parce que souvent, dans mon esprit de simplette, professionnel en connexions stupides et farfelues, je fais rimer couleur toute fraîche avec vie qui redémarre. Bref j'ai sacrément besoin de mon chocolat chatoyant et d'une frange en bonne et due forme pour relancer la machine. Et pour dire coucou à l'ami printemps qui pointe son nez, enfin pour l'instant on a simplement un millimètre de narine, étant donné qu'à Bordeaux le ciel n'est pas vraiment de super humeur en ce moment. Mais je le sens, spring is all around me ou presque, et ça les mecs, ça veut dire tout plein de choses. D'abord qu'on peut officiellement se saucissoner dans son nouveau jean corail, passer aux collants chair, sortir la veste en jean et se barbouiller le museau de lipstick fushia. Mais aussi épingler de grosses fleurs en tissus sur tous nos tops, cuisiner de belles salades toutes fraîches (hello mozzarellaaaaaa!), croquer tout plein de couleurs, se gorger de vitamines aux rayons du soleil. La semaine dernière, on a connu des journées magnifiques, et j'ai commencé à m'habituer à ces jolis rituels. C'est incroyable à quel point je me suis sentie bien, à quel point mon sourire débordait de dents. Depuis samedi, le soleil fait la tronche, le temps est merdique, je suis mal lunée. Et puis paf, lundi Toulouse s'est retrouvée ensanglantée, j'ai passé les trois jours suivants devant BFM TV à flipper et à haïr ce psychopathe, et cette histoire me mine comme aucune autre tragédie ne m'a jamais minée. Je ne sais pas vraiment pourquoi, j'ai toujours été scandaleuse en ce qui concerne mon intérêt pour l'actualité, la vie de mon pays, de ma planète. Peut-être parce que je n'ai pas vraiment l'impression d'y vivre, sur cette planète, peut-être parce que je surfe sur des guimauves quatorze mètres au dessus des têtes. Aujourd'hui, à 23 ans, la réalité me met un coup de boule. Avec ce drame d'abord, parce qu'il a effrayé ma petite soeur dans la ville rose, ma maman dans la ville rouge. Avec mes recherches effrénées de thèse, mon envie quasi irréalisable de concrétiser là tout de suite et simultanément mes rêves de restauration de tableaux / Paris / petit-copain à Paris / Louvre / appartement / argent / deuxième bouquin / baignoire sur pieds (l'option baignoire sur pied étant indiscutable hein). Je ne sais pas pourquoi je me suis fixée tout ça, généralement lorsqu'on a morflé un max pendant de longues années on ne devient pas subitement hyper exigeant avec la vie... C'est pourtant ce qui m'arrive, cette envie d'exploser le compteur du bonheur me tord les tripes, et m'engloutit carrément, en ce moment. Peut-être parce que je suis dégoûtée du monde dans lequel on s'agite. Peut-être parce qu'à défaut d'apprécier ce qui m'entoure, j'ai besoin de me créer ma bulle de savon? J'en sais fichtre rien les mecs. La seule chose dont je suis sûre, c'est que notre bon gros soleil a intérêt à rappliquer vite fait sa face. Qu'on puisse bouffer des fraises, boire de la citronnade et se vautrer dans l'herbe. Non mais.


Alors pour donner l'exemple... Si comme moi vous n'êtes qu'un bout de nénette léthargique en manque de photons (comment elle se la pète avec sa science!), voici un début de liste de petites choses à faire pour que les beaux jours débarquent...




La recette du cheesecake est sur le blog de la géniale Christelle, lien ici!
Sur-ce, bon vent!



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