jeudi 3 novembre 2011

Nénette & La Fin/Faim.



Je pense souvent au jour du jugement dernier. J’essaie de visualiser un peu la scène, j’imagine un petit boudoir assez cosy avec de grands lambris en noyer hyper lustrés, trois petites bougies qui éclairent la pièce, deux fauteuils empire, un pour moi, l’autre pour un espèce de grand barbu en toge à paillettes. Dieu, ange, archange, j’avoue que j’y connais fichtre rien, mais en tout cas ça sera un type important, ça c’est sûr. Je ne sais pas exactement comment j'atterrirai là, je suppose qu’il y aura une histoire de lévitation au dessus de mon pauvre corps décrépi (pas trop décrépi tout de même je l’espère) et de poudre de perlimpinpin, et que pour ouvrir la porte du boudoir je devrais sortir victorieuse d’une bonne épreuve de dure à cuire à la Harry Potter, genre vaincre un gros troll qui pue ou gagner un concours d’imitations (avec mon "I am Chuck Bass" de high level je suis certaine de m’en tirer comme une masterchef). J’imagine très bien ce que le fameux barbu me dira : "Nénette, ma poule, tu es une fille plutôt sympa, mais de mon gros nuage intergalactique, j’ai bien été obligé de tout voir. Et Dieu sait (note: cet individu ne sera donc pas le tout-puissant, ce qui m’inquiètera davantage quant à l’allure du grand big boss, étant donné qu’en terme de paillettes, le niveau supérieur n’est à ma connaissance maîtrisé que par les Drags Queens les plus téméraires) que j’aurais parfois préféré être myope comme une taupe (cette phrase étant exagérément longue, vous avez sûrement perdu le fil, je vous invite donc à la relire en faisant abstraction des propos entre parenthèses, celles-ci comprises)." Là je suppose que je tremblerai comme une feuille et je lui dégainerai mon regard de loutre à l’agonie en ultime tentative d’apitoiement, chose qui, je l’ignorerai alors, ne fera qu’aggraver mon cas. "Nénette, poursuivra le Drag Queen de niveau 1, je sais tout. Je connais ta tendance refoulée pour les crevettes à la BB Brunes, je mesure toute l’ignominie de cet acte contre nature que tu as commis en allant voir à cinq reprises le premier volet de Twilight au cinéma." J’aurais beau me défendre, dire que j’ai réalisé ma faute, n’ai vu le deuxième opus que deux fois en salle, et le troisième uniquement sur mon PC, et que j’étais à ces cinq reprises accompagnée et que je ne tomberai pas toute seule (merde !), l’homme ne voudra rien savoir, et poursuivra, imperturbable :  "Je reconnais certes que Robert Pattinson est ultra sexy, mais hélas d’autres crimes plus graves m’empêchent de faire preuve de clémence. Ne nie pas que tu as envoyé des SMS pour sauver des candidats de plusieurs saisons de Secret Story, que tu as fait croire à tout le monde que tu était mordue de Mad Men alors que tu regardais Glee en cachette, que tu as pleuré en partant en stage à Bruxelles lorsque tu as réalisé que tu allais rater six mois d’épisodes de Plus Belle La Vie." Je réaliserai alors que tout est perdu, et j’aurai beau bafouiller que j’ai voté pour Marie parce que j’étais effarée de la méchanceté des autres candidats, et que je suis allée au bout de Mad Men mais que les dialogues étaient trop compliqués pour moi, rien n’y fera. Mais l'archange à paillettes me laissera une dernière chance. Je me retrouverai donc en épreuve de sous-pression, à devoir reproduire en haut du Mont Blanc et les yeux bandées la pièce montée ("c’est la pièce montée de votre vie !") aux huitres et au piment d’espelette du chef Yves Camdeborde pendant que Sébastien Demorand me serrera son foulard à pois autour du coup, le tout en 4 minutes sinon ça serait trop facile. M’enfin, tout ça n’a pas vraiment d’importance vous savez. Car ce soir, il y a la finale de Masterchef.




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Pour rester dans une veine culinaire, voici 3 recettes colorblock et de saison que j'ai chipées sur le blog Je veux être bonne, une délice pour les pupilles ET les papilles! Je suis d'ailleurs toujours émerveillée quand je tombe sur des blogs pareils, par le talent de la cuisinière-photographe-génie-du-montage-vidéo. Alors oui-oui-oui je suis très popote en ce moment, oui-oui-oui je suis peut-être victime d'un conditionnement par la télévision, mais lorsque cuisine rime avec poésie, je ne peux que sautiller partout! Un clic sur chaque photo renvoie à la recette, mais avant, faites moi plaisir, essayer de deviner quel est l'ingrédient phare de chacun des plats! :) Et voilà que j'ai follement envie d'investir dans une machine à pâtes moi... Mon dieu ma nouvelle lubie serait-elle en passe de prendre le pas sur mon addiction aux chaussures et aux cols Claudine? Allez bises!


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