lundi 14 novembre 2011

Nénette & Maïwenn.




Bon je suis finalement allée le voir, le film de Maïwenn, Maïwenn qui m'avait exaspérée à Cannes lors de la remise de son prix, et c'était alors bizarrement comme si j'avais toute une dentition contre elle... Oui oui je suis parfois un peu radicale dans mes opinions. Mais des amis m'avaient dit du bien du film, et la foule qui se pressait dans les cinémas à Paris parlait un peu d'elle même. D'ailleurs, quelques semaines après la sortie du film, lorsqu'on s'est enfin décidé à aller le voir, arriver 15 minutes avant le début de la séance n'a pas suffi puisqu'il ne restait à cet instant là qu'une dizaine de place et une file d'attente de 20 mètres à braver pour accéder à la salle. Nous avons donc fait preuve de ténacité pour Mam'zelle Maïwenn, en cherchant un autre ciné, en attendant une 1h30... Et je dois le dire, ça en valait la peine. Le film est hyper long, mais dans le sens positif du terme. J'ai passé mon temps à me dire "oh après cette affaire-là le rideau va tomber, snif", et non, à chaque fois le film s'enrichissait de nouvelles scènes, de nouvelles bouilles d'enfants en détresse. Bon le film a été vu par toute la France, donc je ne vais pas répéter que c'est ultra réaliste, plein d'espoir et aussi parfois très dur à avaler. J'ai ri, me suis tordue les mains, j'ai été touchée. Ils sont pas tous très beaux ces flics, la plupart sont  maigrichons et mal sapés, lorsqu'ils mangent leur salade la vinaigrette leur coule sur le menton, ils font de leur mieux avec ce qu'ils sont. D'ailleurs ma seule critique fait finalement référence à la présence de Maïwenn et de l'amourette peu crédible entre son personnage de déesse brune éthérée et de la brute Joeystarr. Cependant... S'il n'y avait pas eu cette idylle, je crois que le Joeystarr en question ne m'aurait pas autant troublée. Si après les premières minutes du film je me rappelle avoir empoigné le bras d'Abdou en lui disant "Ah mais qu'est-ce que ce mec est affreux!", j'avoue que la suite m'a fait oublier ce physique de vieil ours balafré. Mon dieu, oui je l'admets, je lui ai même trouvé un certain charme (Dieu-me-pardonne)! La preuve par 45 que c'est un sacré bon acteur, le loulou. Quant aux enfants, eux non plus n'ont pas tous des trombines de choristes, ils sont là, un peu tordus et de toutes les couleurs, la mine pas toujours reluisante, mais pourtant dans la salle on a tous craqué. Je ne vais pas revenir sur tous les thèmes abordés dans ce film, ils se racontent par eux-mêmes, et je pense que ces deux heures rassemblent bien tout ce qu'il y a à rassembler. Et lorsque Maïwenn termine un film, c'est avec une fin qui glace, qui pique, qui fait mal, et qui vous laisse vous débrouiller sur votre pauvre siège, en clignant des yeux. Alors chapeau bas, belle brune, je te pardonne l'horrible robe rouge que tu as cru bon d'assortir au tapis Cannois il y a quelques mois...:)


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